Etire tout ton corps en quelques minutes !

Etire tout ton corps en quelques minutes !

Tu sens ton corps tout raide et tendu pendant ta journée de travail ?

A la fin de la journée, tu as l’impression d’être comme une crevette cuite qu’il faut douloureusement déplier ?

J’ai une petite séance pour toi, et devine quoi : tu n’auras même pas à te lever de ta chaise de bureau pour la faire !

Et oui, le yoga sur chaise, c’est aussi du yoga. C’est parti !

Alors, ça t’a plu ?

Télécharge ta séance en pdf pour l’imprimer ou l’enregistrer sur ton ordi !

 

Vous êtes unique : le yoga s’adapte à vous !

Vous êtes unique : le yoga s’adapte à vous !

Oui, vous. Et puis vous. Et vous, aussi. Oui oui, vous aussi. Oui, c’est LE point commun que nous avons : nous sommes uniques. Il n’y en a pas deux comme nous. Et même si vous avez une jumelle, vous êtes tout autant unique.

Toutes les mêmes, toutes différentes

Etre unique, ça veut dire quoi ? On est différentes les unes des autres. Pas l’une comme l’autre. On se ressemble par notre humanité partagée, on a des traits communs, on a des caractéristiques qui nous font croire qu’on est les mêmes… Et puis non. Puisqu’on est unique. Véritablement.

Et on aime bien le dire et le revendiquer. Se dire unique, original. Qu’on n’est pas comme les autres. Qu’on est différentes. Les autres sont tout aussi originaux et différents. Pas original dans le sens « je me distingue », mais original dans le sens différent. Différents gênes. Différentes neurones. Différente histoire. Différent corps. Différent vécu. Différente éducation.

On le revendique. Et pourtant, sur notre tapis, tout d’un coup, on souhaiterait voir se gommer cette différence. On souhaiterait être toutes les mêmes, toutes souples.

Dans mes cours de yoga, je propose, autant que possible, plusieurs variations d’une même posture. Et parfois, je répète deux ou trois fois la même variation, parce que je pense que certaines de mes élèves seraient plus à l’aise et mieux alignées dans cette version. Certaines restent dans la version qu’elles jugent plus aboutie, insistent, poussent, se contorsionnent…

Je les vois, et je me revois, il y a quelques années, sur mon tapis, en studio de yoga, à vouloir absolument, en torsion, toucher mon genou par terre de l’autre côté, même si l’épaule décollait (malgré les instructions). A bouder les blocs. A regarder une dame de peut-être 75 ans être plus souple que moi et je ne comprenais pas comment je pouvais être toujours aussi raide. J’insistais, je forçais.

Tout ça, c’est assez lié à une certaine philosophie très présente dans nos sociétés de « No pain, no gain » : pas de progrès sans souffrance. Aux antipodes de la pensée du yoga (souvenez-vous, Ahimsa, la non-violence : ça s’applique aussi à nous-même). Et aussi, aux antipodes de la réalité de nos corps : se voûter, se contorsionner pour rentrer dans une posture dans laquelle on souffrira peut, au mieux, nous dégoûter de cette posture, et au pire, nous blesser ou nous dégoûter du yoga, en mode « c’est pas pour moi » (ce que disent beaucoup de personnes qui manquent de souplesse, après s’être senties incompétentes pendant un cours de yoga).

Ce qui m’a tellement aidée à faire le deuil de la souplesse que je voulais tellement, c’est de comprendre qu’il n’est pas seulement question d’élasticité des muscles. Non, il est aussi question de tendons, de ligaments, de fascia, de forme d’os. Et quand j’ai compris que c’est probablement la forme de la tête de mon fémur ou de mon bassin qui m’empêche d’avoir la liberté que je voudrais dans certains mouvements, savez-vous ce que ça m’a apporté ?

Liberté. Sécurité.

Non, ce n’est pas le slogan d’un candidat à l’élection présidentielle. C’est ce que m’a apporté cette connaissance vitale, en début de formation de prof de yoga. Savoir que je n’y pouvais certainement rien m’a libérée du poids « je dois devenir souple » (après 3 ans et demi, à l’époque, de pratique quotidienne, et peu d’évolution dans ma flexibilité, il était temps de m’en libérer !). Je n’étais pas réjouie pour autant, ça voulait aussi dire que je ne serai probablement jamais souple. J’ai bien compris à ce moment-là que ne pas forcer où mon corps ne peut pas aller me garantit la sécurité. Plus on tire, plus on sollicite d’autres articulations qui sur-compensent et dont les tendons peuvent finir par s’étirer… Aoutch ! Ça fait mal et ces douleurs peuvent même s’installer durablement.

Mais j’ai pu devenir moi. La prof de yoga pas souple. Qui assume (presque) à 100% ses postures. J’ai pu assumer qui je suis. Et j’ai pu vivre une forme de yoga qui me convient, sans être frustrée de ne pas « y arriver ». Puisqu’il n’est plus question d’y arriver. En fait, il n’avait jamais été question « d’y arriver », mais je ne le savais pas. Alors oui, je reconnais que parfois, j’aimerais bien pouvoir faire certaines choses qui me sont inaccessibles, je ne suis pas encore totalement sans frustration. Mais j’espère à travers mes cours et mon approche permettre à mes élèves d’être elles-mêmes en moins de temps que ça m’en a pris.

« Mais quand j’étais bébé, j’attrapais mes pieds »

Alors, pourquoi quand on est bébé on peut s’attraper les pieds facile-facile, et d’un coup, à 20 ans, nos pieds nous paraissent le bout du monde ? Quand on nait, l’angle de la tête du fémur est à 150°, ce qui nous permet une grande mobilité. Puis on grandit, l’os continue à se former selon plusieurs facteurs, dont notre génétique, mais aussi notre niveau d’activité, quand on commence à marcher…

** le fémur, c’est l’os le plus long du corps humain, le plus solide aussi, c’est lui qui s’emboite dans le bassin et nous permet cette articulation **

Et quand on arrive à l’âge adulte, voilà à quoi peuvent ressembler nos têtes de fémur (ce sont deux extrêmes) :

Illustration issue de Your Body Your Yoga de Bernie Clark

A 150°, la forme qui nous offre le plus de mobilité, comme quand on est bébé, et à 110°, celle où on en a le moins, pour schématiser. Et pour rendre ça encore plus concret, voilà la posture du triangle, donc la même posture, faite par une personne avec sa tête fémorale à 110°, et une autre personne à 150° :

Illustration issue de Your Body Your Yoga de Bernie Clark

(quand je vois ça, j’estime l’angle de ma tête fémorale à 115° !)

 

A pratique égale, exercices similaires, la personne de gauche ne pourra pas descendre plus bas. Ça ne veut pas dire que tout est perdu pour elle et qu’il vaut mieux tout abandonner : ça veut dire qu’il vaut mieux pratiquer la posture qui lui convient. La tentation pour cette personne est de vouloir faire comme sa camarade de droite : descendre elle aussi sa main au sol et du coup venir voûter son dos, le tordre, perdre l’alignement au niveau des hanches, et ne ressentir au final que peu de bienfaits de la posture, sans parler du risque de se faire mal. Dans ce cas, si on veut ressentir cette sensation de poser la main au sol, on ramène le sol à soi, en approchant une chaise, ou on empile des blocs (ou des livres ou des boîtes), et on dépose la main dessus.

Je vous présente ici le triangle, avec une chaise, dans une version adaptée à mon corps, et le triangle sans accessoire, dans une version pas du tout adaptée à mon corps. Vous pouvez voir peut-être que je suis voûtée, que je crée des tensions dans mon corps dans cette posture, que ça manque de fluidité. Par rapport à la photo avec la chaise où mon corps est équilibré, et peut ressentir les bienfaits de la posture (vous pouvez voir aussi sur mon visage la différence : paix et sérénité à gauche, crispation et constipation de l’autre) :

Cet exemple du fémur est un exemple parmi d’autres. Il me parle énormément parce que je suis directement concernée par un certain manque de souplesse à cet endroit. Et là, je ne parle que des formes de nos os, et pas de tout le reste qui peut intervenir dans notre souplesse. On y reviendra, encore et encore, car ce n’est qu’un petit bout de tout ce qui se joue en nous, et c’est un sujet que je trouve passionnant : très lié à l’acceptation de soi, à notre capacité à prendre soin de notre corps tel qu’il est, et pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Une notion capitale pour faire un yoga qui nous ressemble, qui nous fait du bien, qui nous nourrit.

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L’intégration, étape clé de votre séance de yoga

L’intégration, étape clé de votre séance de yoga

A la fin de ma formation de prof de yoga, je devais filmer mes pratiques d’enseignement : 5 séances de yoga de différentes durées à être évaluées par mes formatrices. Nous étions fortement encouragées à avoir des élèves physiquement présents pour ces pratiques, et du coup, c’est mon mari qui s’y est collé.
 
Il n’avait jamais fait de yoga avant, mais il s’est prêté à l’exercice de bon cœur. Après la première séance, je lui ai demandé ce qui lui avait plu dans la séance, pour préparer les autres : quitte à être cobaye, autant que ce soit dans des registres qu’il apprécie. « J’ai aimé quand j’étais allongé à ne rien faire ». Bon, très encourageant pour la nouvelle prof de yoga, l’élève aime quand il ne fait rien… Et en fait, ce qu’il avait aimé, c’était shavasana, au début et à la fin de la séance, quand on est allongé, et qu’on se détend complètement, dans notre corps, notre esprit et au-delà.
 
Shavasana, c’est une posture en soi. On la pratique systématiquement en fin de cours de yoga, parfois aussi en début. Shava, en sanskrit, ça veut dire cadavre. La posture du cadavre. Vous ne m’entendez jamais dire son nom, ni en sanskrit, ni en français : je ne trouve pas que ça vous envoie de bonnes ondes, « posture du cadavre », et du coup, je vous guide, systématiquement, en vous décrivant la posture.
 
Shavasana, c’est la posture dans laquelle on vient intégrer tous les bienfaits de notre séance de yoga, en fin de séance. Certaines personnes appellent la fin de la séance de yoga « la relaxation », parce que c’est ce qu’elles ressentent, et c’est tout à fait le cas, mais c’est bien plus que ça : on vient intégrer ce qu’on a vécu pendant la séance dans toutes les couches de notre être.
 
Quand je prenais des cours de yoga en studio, d’1h15, certaines femmes avaient besoin de partir au bout d’une heure. La prof, compréhensive, les invitait autant que possible à prévoir ce quart d’heure la fois prochaine, pour profiter des bienfaits de ce temps pour soi. De mon côté, je me laissais embarquer volontiers pour ce moment délicieux. Mon moment préféré ? Relâcher la langue et la laisser flot-ter dans ma bouche. Détente absolue garantie pour moi, et que j’essaie de vous transmettre dans chacun de mes cours de yoga.
 
Bien sûr, si vous avez l’esprit encombré (ça arrive, même en fin de séance de yoga !), la perspective d’être allongée sur le dos à ne rien faire pour plusieurs minutes voire un quart d’heure peut paraitre incroyablement dure. Voire complètement contre-productive. Et franchement, c’est pour ça que je vous guide mot à mot dans cette étape, en ne laissant que très peu de silence. Ayant un esprit plutôt agité, j’aime me raccrocher aux mots qui me guident pour m’aider à revenir à moi. C’est ce que je fais pour vous aussi, en vous guidant dans la douceur : je vous offre ma voix à laquelle raccrocher votre esprit qui peut-être a envie de vagabonder, et vous pouvez ainsi vous connecter à vous-même, corps, respiration, esprit, énergie, tout votre être. Et au-delà.
 
Pendant l’intégration, on passe du temps à relâcher le corps, c’est une des clés qui permet de détendre l’esprit. On garde les yeux fermés, si c’est possible : pour certaines personnes anxieuses, fermer les yeux, c’est compliqué. Si c’est votre cas, vous pouvez très bien garder les yeux ouverts. Si vous vous forcez, votre anxiété va augmenter, et ce n’est bien sûr pas ce qu’on veut !
 
Ce moment peut être un vrai défi pour vous : soit vous avez vos listes de choses à faire qui n’arrêtent pas d’arriver dans votre tête, soit vous vous endormez, soit vous n’arrivez pas à rester immobile… Acceptez là où vous êtes, ce qui se passe, respectez votre expérience : si vous avez besoin de garder vos yeux ouverts, si vous bougez chaque 10 secondes, si vous vous endormez… C’est ce qui est aujourd’hui avec vous. Vous pourrez peu à peu explorer d’autres aspects de ce moment, pour qu’il devienne plus doux, pour que vous puissiez vous y abandonner en confiance.
 
Shavasana est physiquement accessible à tout le monde, dans les variations qui vous conviennent. Mais comme pour toutes les postures : c’est vous qui voyez ! Si vous n’êtes pas à l’aise, adaptez-la. Je vous propose quelques petites variations qui vont vous aider à trouver le meilleur Shavasana du monde : le vôtre !
 
Au niveau des jambes, trois options principales :
1. Jambes allongées, pieds qui retombent de chaque côté : la version la plus connue de Shavasana
 
Si le bas de votre dos a tendance à se cambrer exagérément (vous avez un dos cambré de base ou vous avez un fessier rebondi par exemple), je vous invite à explorer l’une de ces versions :
 
2. Jambes pliées pour soutenir le bas de votre dos (s’il est douloureux ou si vous ressentez le besoin du soutien de la terre), genoux qui se rejoignent au centre :
3. Un bolster / des couvertures ou serviettes de plage roulées ensemble pour soutenir les genoux et ressentir le dos entièrement plaqué au sol. J’adore cette version ! On peut aussi aller jusqu’à la chaise ou le ballon de yoga.

Pour le haut du corps :

Dans tous les cas, je vous invite à :

  • ramener vos omoplates tout contre vous (en poussant la tête dans le tapis et en les rentrant)
  • déposer vos bras à 15 à 30 centimètres de votre corps, en fonction de vos sensations
  • éloigner les épaules des oreilles
  • rentrer le menton

Vous pouvez avoir du mal à rentrer le menton pour plusieurs raisons, notamment si le haut de votre dos est arrondi. On veut vraiment rentrer notre menton, à la fois pour la santé de nos cervicales, et pour protéger notre énergie. Si vous avez du mal à rentrer votre menton, placez une serviette ou une couverture pliée à l’arrière de votre tête.

Et pour le confort absolu de se sentir parfaitement soutenue, on peut venir rouler une serviette pour la glisser sous notre nuque. Cumulé avec les jambes déposées sur le bolster, on se sent enveloppée et soutenue par la terre, un vrai délice.
Et en cas de grossesse, passé un certain stade, on préfèrera la position sur le côté, avec une couverture pliée ou un bolster entre les jambes 
Et vous, quelle est votre version préférée de Shavasana ?
Faire du yoga, OK, mais pourquoi ?

Faire du yoga, OK, mais pourquoi ?

Déjà, faudrait-il qu’il y ait une utilité pour en faire ? Non, je ne crois pas. Le simple fait d’en avoir envie, c’est suffisant. Par exemple, en ce moment, je fais un puzzle. Pourquoi ? Parce que j’ai envie et que ça me fait plaisir de trouver la pièce du milieu qui manque làààà. Est-ce que ça m’apporte autre chose ? Sans doute (pour l’instant, je vois surtout que ça me distrait de mon travail et que ça me tue le dos, voilà d’ailleurs une courte séance de yoga pour les gens qui font des puzzles !).

Je ne crois pas qu’on devrait faire les choses uniquement par utilité. Oui, je vous dis tout le temps de « prendre un temps pour vous », de « vous faire du bien », de « prendre soin de votre corps et de votre esprit » à travers le yoga. Mais franchement, la plus grande motivation pour moi, c’est le plaisir que j’y prends. Si je trouvais ça trop nul ou que 99% du temps ça me porte peine de sortir mon tapis, c’est sûr que je ne le sortirais pas. S’il n’y avait que « l’impact » de la séance, je ne ferais pas du yoga.

Non, je prends du plaisir dans mon corps et dans mon esprit (et au-delà) pendant ma séance, et c’est ça qui me fait venir sur mon tapis. Et si la séance du jour ne me plait pas, je change, ou je fais mes propres mouvements. Plaisir avant tout. Oui, ça peut gonfler parfois, et il y a des jours où peut-être on regarde l’horloge toutes les 5 minutes, parce qu’on n’est pas rentrés dedans, parce qu’on n’arrive pas à se détacher d’une situation qui nous fatigue, mais 90% du temps, vous devriez être contentes d’être sur votre tapis.

Et oui, ça arrive d’avoir des séances pas intéressantes. Apparemment, j’en ai animé une récemment où ma meilleure critique m’a dit qu’elle s’était ennuyée ferme. Ça arrive. Ça venait peut-être de moi qui étais dans une énergie moins haute. Ça venait peut-être d’elle qui voulait un truc plus dynamique. Ça venait peut-être d’autre chose. Ce qui est sûr c’est que si elle s’ennuyait sur son tapis à chaque fois, elle ne ferait pas du yoga trois fois par semaine avec moi.

Pour moi, quelque soient nos activités de détente, de loisir, de sport, il est préférable d’y trouver du plaisir. Attention, je vous invite à essayer suffisamment longtemps, certaines activités qu’on va aimer à terme peuvent être inconfortables au début : méditer, courir, lire peuvent nous demander des efforts conséquents au début pour « nous y mettre », pour apprécier être dans l’instant.

L’idéal est de prendre du plaisir dans l’instant, ou sinon, au moins, pour la/le Vous du futur : il se peut qu’on ait à faire une activité physique parce que le médecin nous le recommande pour notre santé. Si ce sont des mouvements qui ne nous apportent pas de plaisir dans l’instant, on peut penser au plaisir et à la satisfaction que nous aurons après avoir dépassé nos réticences.

C’est un de mes challenges pour courir par exemple : j’ai réussi à courir, à un moment de grande motivation pour renforcer mes muscles des jambes, avec un programme en ligne qui m’a fait passer de 3 minutes de course à 45 minutes sans interruption, en 5 semaines. Magnifique. Mais je n’ai pas persisté, je ne suis pas arrivée à l’étape où j’y prenais du plaisir. Et je suis sûre que c’est une activité dans laquelle *je pourrais* prendre du plaisir, si j’insistais. Donc un de ces 4 je vais m’y remettre, sur une période plus longue, pour voir.

Ce n’est pas un exercice facile, je trouve, de trouver cet équilibre entre trouver ce qui fait du bien, et faire l’effort d’insister un peu (attention, pas dans la douleur physique, hein !). L’équilibre entre Stirha et Sukha (la force et le confort). Tapas, l’effort joyeux, un des 5 Niyamas, nous invite à ne pas être complaisant-e avec nous-même, de façon suffisamment douce pour prendre du plaisir, dans l’effort.

Tapas nous invite à prendre soin de nous en dépassant nos limites actuelles, en élargissant notre zone de confort, dans le respect de nous-même. Voilà quelques limites et façons de les contourner/dépasser :

  • je n’ai pas le temps > commencer court
  • je n’ai pas l’énergie > trouver une formule douce, dans le respect de nos rythmes naturels
  • je n’ai pas d’argent > apprendre avec YouTube pour commencer ? S’équiper d’occasion ?
  • je n’ai pas la condition physique > se remettre en forme en douceur avant de se mettre le challenge de grimper le Kilimandjaro
  • je ne vais pas m’y tenir > trouver un-e partenaire pour pratiquer avec vous !

Et peu à peu, notre zone de confort grandit, nous prenons de plus en plus de plaisir dans l’effort, que ce soit une routine (du yoga tous les jours), un sport (courir 1 heure), de la musique (apprendre à jouer du ukulele)…

Si on le fait une fois, dans un domaine (et on l’a tou-te-s fait au moins une fois, regardez dans votre histoire, on a tous commencé quelque chose de difficile et qui est devenu agréable), ça nous donne la foi de pouvoir le refaire dans d’autres domaines, et de savoir que pendant ou après la phase d’apprentissage, il y a, peut-être, le plaisir, la joie, le dépassement de soi… Et vous, c’est dans quel domaine ?

 

Je voudrais faire du yoga, mais…

Je voudrais faire du yoga, mais…

Si vous lisez cet article, vous vous intéressez de près ou de loin au yoga. Peut-être que vous en faites déjà, peut-être que vous en avez fait et que vous n’en faites plus, peut-être que vous avez un peu peur d’essayer… 

Ici, je vais passer en revue pleins d’objections que j’entends couramment par rapport au yoga, et je vais vous partager plein d’idées pour les dépasser ! 

Et donc, vous vous dites peut-être “Je voudrais (re)faire du yoga, mais…”

…je n’ai pas le temps

C’est sûr que le temps d’aller jusqu’au cours de yoga, se changer, s’installer, suivre le cours, puis faire le chemin inverse, ça peut prendre du temps et de l’énergie qu’on n’a pas toujours, sans parler qu’on n’est pas toujours mobiles, entre les transports en commun inexistants dans certains endroits, la voiture en partage avec le/la conjoint-e, l’absence de baby-sitter…! Une heure de séance se transforme rapidement en 2, et ça nous prend bien trop de temps. 

Peut-être que vous galérez déjà à trouver 10 minutes pour vous dans une journée, alors 60 minutes consécutives dans la semaine, ça vous parait énorme (il semble que ce soit ce que vivent mes amies qui sont mamans, cœur sur vous !!). Donc une séance d’une heure, dans ce cas, on n’y pense même pas. 

Le temps c’est sûr, quand on n’en a pas, on ne peut pas l’inventer. On peut se demander toutefois ce qui nous attire dans le yoga, ce que ça nous apporterait dans notre vie et si ça vaudrait le coup de le remonter un peu dans la liste de priorité. La réponse est peut-être non. Si la réponse est oui, vous pouvez réfléchir au format qui vous conviendrait :

  • Aller en cours en présentiel (là où c’est possible), c’est peut-être trop compliqué, mais en ligne, ça fonctionne peut-être : des séances sur Zoom, il y en a plein en ce moment, et il y a aussi les cours pré-enregistrés sur YouTube !

  • Faire une séance d’une heure par semaine, c’est peut-être impossible de trouver ce créneau, mais peut-être que 10 minutes par jour, c’est envisageable (si oui, peut-être que le coffret de bulles de sérénité est pour vous !). ET de mon point de vue, on a plus de bénéfices : on crée une routine, on prend l’habitude de se connecter à soi, on développe nos capacités à ressentir nos sensations au quotidien… Que du bonus !

…ça coûte trop cher

C’est vrai, les cours de yoga peuvent coûter assez cher. De mon côté, j’ai choisi de garder mes tarifs à la séance relativement bas (surtout par rapport au marché français), justement parce que c’est un véritable obstacle à la pratique, et que je veux contribuer à rendre le yoga ACCESSIBLE A TOU-TE-S. Et malgré tout, ça n’en reste pas moins une somme, à sortir à chaque cours ou à chaque mois, et ce n’est pas disponible pour tout le monde. Dans ce cas-là, que peut-on faire ?

  • On profite des offres spéciales et des challenges gratuits : plein de profs de yoga en font, et la séance découverte est gratuite (le code pour une séance gratuite sur Zoom avec moi, c’est YOGAPOURMOI). En plus, ça vous permet de varier les plaisirs !

  • On peut choisir de faire UNE séance par mois, celle qui nous attire le plus, qui fait notre cœur chanter. Et si c’est en ligne, on refait le replay pour bien ancrer la pratique en nous (pendant qu’on y est)

  • On fait des séances gratuites sur YouTube. Il y en a plein, des milliers et des milliers. Vous tapez votre requête et vous aurez plein de choix, et encore plus si vous parlez aussi anglais (ou une autre langue) : yoga matin, yoga mal de tête, yoga du soir, yoga mal de dos, yoga anxiété, yoga digestion, yoga hanches… Bref, vous avez une idée, vous le demandez à YouTube, vous trouverez LA pratique qui vous va. Et si c’est une première, assurez-vous de choisir du yoga doux (pas de flow ou de vinyasa) et suivez ces quelques conseils.

  • On fait des cours de yoga en ligne à plusieurs dans la famille, si c’est OK avec le/la prof. Ca réduit le coût « par tête », et au-delà de la séance de yoga, ça permet aussi, forcément, de renforcer les liens au sein du foyer ! Attention, tou-te-s les profs n’acceptent pas forcément, à vérifier auprès d’elles/eux.

…je n’ai pas d’énergie

Aaaaahhh l’énergie. Moi aussi l’énergie, c’est toute une histoire. De moins en moins, mais toujours un sujet. Je vous garantis une chose : si vous vous sentez raplapla, vous aurez plus d’énergie APRES votre séance qu’avant. C’est sûr. Certain. Garanti. Rien que le fait de bouger le corps, au moins un peu, fait circuler l’énergie dans ses moindres recoins et aaahhh, ça va mieux. Le plus dur c’est d’arriver à votre tapis. Et parfois, on n’a même pas besoin de tapis, ni de tenue spécifique pour pratiquer : du yoga sur chaise, du yoga debout, de la méditation, de la visualisation… Là aussi, YouTube est votre ami ! Notamment si on passe par une phase dépressive, cette étape de dérouler le tapis, de se changer, ça peut être un vrai obstacle. Contournez l’obstacle, et choisissez une séance courte. Vous verrez, vous serez mieux après !

…j’ai une maladie / une condition

Là, je vous invite à en parler avec votre médecin. Globalement, dans le cas d’énormément de maladies et conditions, le mouvement est recommandé, avec bien sûr des contre-indications : demandez un certificat médical avec les contre-indications, écoutez les conseils de votre médecin, mentionnez votre condition/maladie à votre professeur-e de yoga si vous le souhaitez, tout en sachant que vous restez responsable de votre corps, et que si un mouvement ne vous inspire pas, ne le faites pas ! Votre santé AVANT TOUT ! 

…je ne suis pas assez souple

LA raison numéro 1 qui m’est donnée : « je voudrais bien faire du yoga, mais je ne suis pas souple du tout ». Si je suis face à la personne j’ai tendance à me pencher direct en direction de mes orteils et dire, « regarde, moi non plus, et pourtant je suis prof de yoga ». Le yoga N’EST PAS réservé aux personnes souples. Nous sommes toutes et tous les bienvenus dans une pratique de yoga, quel que soit notre niveau de souplesse. Si c’est un sujet et que vous avez peur du regard des autres sur le tapis :

  • Parlez-en à votre (futur-e) prof de yoga, confiez-lui vos inquiétudes : elle/il prêtera attention à vos besoins pendant les premiers cours de yoga que vous prendrez avec lui/elle pour adapter les postures à votre corps. Je répète, on adapte les postures à nos corps ET NON l’inverse !

  • Les accessoires sont vos amis : les courroies (longs foulards ou taies de traversin) et les blocs (gros livres) sont là pour vous aider à ajuster les postures, à remonter le sol à vous, à atteindre vos orteils avec vos doigts, etc. Là aussi, votre prof peut vous guider, et vous trouverez de nombreuses vidéos en ligne sur l’utilisation des accessoires, notamment celle-ci Et des infos aussi dans cet article !

  • Si c’est le regard des autres en séance publique qui vous inquiète, les cours en ligne sont vos amis : vous pouvez pratiquer depuis chez vous, personne ne vous voit (ou que la/le prof si c’est un cours sur Zoom et que vous activez la caméra) si c’est cela qui vous retient. Je sais que c’est un sujet chez quelques-unes d’entre vous

  • Prenez des cours particuliers pour que le/la prof vous aide à ajuster exactement les postures aux besoins de votre corps. C’est un budget, mais sur le court terme : une fois que vous avez intégré ces postures, plus besoin de cours particuliers !

…je suis trop grosse

Beaucoup des conseils juste au-dessus marchent aussi pour cette situation. Vous vous trouvez peut-être trop grosse, en tout cas, le yoga ne trouve pas que vous soyez trop grosse. Jamais. Quelle que soit votre carrure, vous pouvez faire du yoga. Bien sûr, comme pour tout le monde, vous allez devoir adapter le yoga à votre corps. Pour cela, je vous invite à échanger avec votre prof de yoga : telle posture me pose problème, quand j’avance mon pied vers l’avant j’ai mon ventre qui me coince, qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Elle/il pourra vous accompagner, et au besoin, vous accompagner dans cette recherche. 

…le yoga va à l’encontre de mes croyances

A vous de voir si le yoga va à l’encontre de votre religion. Sachez toutefois que le yoga ne prône rien, qu’il y a des principes de vie qui sont somme toute communs à de nombreuses religions. Vous pouvez trouver un-e prof avec qui en discuter, et il/elle pourra sans doute vous rassurer. Vous pouvez aussi en parler avec une autorité de votre religion. Engagez la conversation, ça m’est arrivé une fois, et c’est passionnant ! 

En conclusion : si le yoga vous attire, essayez ! Quelle que soit la forme : en cours en présentiel (si c’est possible dans votre contexte), en cours à distance, à travers des vidéos YouTube, courtes, longues… Le plus important : prendre du plaisir dans votre pratique et respecter votre corps ! En cas de douleur, on soooooort de la posture !

Mon dos, je l’aime, j’en prends soin

Mon dos, je l’aime, j’en prends soin

C’est un sujet qui revient souvent : « je veux faire du yoga parce que j’ai mal au dos », « aaahhh je sens mon dos 10 cm plus long après la séance qu’on vient de faire !! », « j’avais mal au dos, et je n’ai presque plus mal après la séance ».

Le mal de dos, c’est une vraie porte d’entrée dans l’univers du yoga : énormément de personnes commencent à faire du yoga à cause du stress ou de maux de dos (et bien souvent les deux combinés).

Le dos, c’est le thème de plusieurs de mes vidéos sur YouTube, et c’est un sujet qui revient régulièrement dans mes séances de yoga en direct. Prendre soin du dos, c’est d’ailleurs au cœur de toutes mes séances de yoga, quel que soit le thème : c’est sûr, vous ALLEZ faire un chien-chat, quelle que soit sa forme, c’est sûr, je vais vous inviter à être à l’écoute de vos sensations, c’est sûr, je vais vous dire de garder le dos droit, même si ça veut dire ne pas ressembler à l’image qu’on croit “parfaite” de la posture !

 

Les 6 mouvements de la colonne vertébrale

Pour un peu de théorie, la colonne vertébrale a six mouvements possibles :

  • La flexion latérale à gauche (quand on se penche sur le côté en demi-lune par exemple)
  • La flexion latérale à droite
  • La flexion avant (quand on est en poupée de chiffon par exemple)
  • L’extension (dans le cobra ou le sphinx par exemple)
  • La rotation sur la droite (en torsion)
  • La rotation sur la gauche

Et c’est tout. Le mouvement qu’on veut absolument éviter c’est la combinaison flexion avant + la torsion sur le côté. C’est comme ça qu’on se blesse, et ça arrive notamment beaucoup aux jardiniers qui sont penchés en avant pour arracher une mauvaise herbe, qui en voient une autre juste un peu à droite, là, et puis une autre encore un peu plus à droite, et toujours penchés, le dos arrondi, ils se tournent pour l’arracher et là… aoutch !

 

3 mouvements au quotidien pour un dos heureux et mobile

Voilà les 3 mouvements que je fais tous les jours, absolument tous les jours, dans une version ou une autre : soit sur le tapis lors de ma pratique matinale, soit au courant de ma journée, ou dans une pratique « sans tenue, sans tapis » (vous commencez à le savoir, je suis assez friande de ce qui est facile à faire et sans préparation, enfilage de legging glacé ou déroulage de tapis de yoga dans la chaleur et l’humidité écrasante).

1. Le chien-chat en version sur le tapis, et en version dans la vie quotidienne.

Dans notre vie de tous les jours, on passe tellement de temps arrondi et voûté face à nos ordinateurs, nos smartphones et toutes nos autres activités (cuisiner, jouer avec les enfants,…), que prendre de temps en temps 3 minutes pour se redresser, creuser le dos, ouvrir le cœur et respirer profondément nous fait un bien fou.

2. La torsion, que ce soit sur le tapis ou sur la chaise.

On prend le temps de se tourner, on ne tire pas pour aller plus loin, mais au contraire on se donne le temps, à l’inspiration de se grandir, et à l’expiration, d’aller doucement plus loin si c’est possible. Je répète : sans tirer sur les mains !

3. La demi-lune assise ou debout

➡️ Cette base de mouvements, s’il n’y a qu’une chose que je fais dans la journée, c’est ça (et rentrer mon menton pour soulager mon cou !). Non que j’ai particulièrement mal au dos, mais j’ai plutôt une mauvaise posture quand je travaille, quand je lis, quand je regarde un film. J’essaie d’y penser au quotidien, mais clairement, j’ai encore un long chemin devant moi ! Et c’est OK : je prends des pauses et je creuse mon dos, j’ouvre mon coeur (chien), et ça me parait déjà une bonne étape, en attendant.

Il y a bien sûr plein d’autres mouvements pour la santé du dos, et il est notamment important de renforcer peu à peu les muscles du dos ainsi que les abdominaux. C’est d’ailleurs souvent ce que nous faisons, en douceur, dans les séances de yoga dédiées au bien-être du dos.

Le soin du dos, ce n’est pas la priorité du yoga, ce n’est pas son but ultime. Mais il est clair aussi, pour moi, que si j’ai mal au dos (ou ailleurs), je ne suis pas disponible pour autre chose, pour travailler sur moi, pour incarner les yamas et les niyamas, ou tout simplement pour être la meilleure version de moi-même dans mes activités. Prendre soin de mon corps est donc l’étape numéro 1, c’est d’ailleurs pour ça qu’on fait la séance de yoga PUIS on médite : on relâche tout ce qu’il y a à relâcher, les tensions, l’inconfort, tout ce qui peut être détendu PUIS on va s’asseoir et méditer.

⚠️ Bien sûr, dépendant de ce avec quoi on vit, de nos douleurs chroniques, certaines sensations désagréables restent et resteront. Le yoga n’est pas magique, et d’ailleurs si vous avez des douleurs spécifiques, je vous invite à parler à votre médecin avant de pratiquer, pour être sûr-e que ce que vous faites ne renforce pas vos problématiques actuelles.

Prenez soin de vous !

Les vidéos spécifiquement sur le dos sur ma chaîne YouTube :