Revivre ses meilleurs souvenirs à travers ses 5 sens

Revivre ses meilleurs souvenirs à travers ses 5 sens

Dans le contexte actuel, il est facile de se laisser embarquer dans toutes sortes de pensées négatives et des émotions difficiles qui viennent avec. Tout le monde en parle tout le temps (on a le choix de sujets collectifs lourds, en plus).

Contrairement à ce qui apparait peut-être ici, je ne suis pas la reine de l’optimisme, je suis consciente des défis de l’humanité, covid ou pas, guerre ou pas. C’est pour ça que les pratiques comme le yoga me font tellement de bien, pour me remettre dans l’ici et maintenant, et dans mon pouvoir à moi : de choisir ce que je veux vivre et comment je veux le vivre.

Aujourd’hui, je vous propose de vous faire vivre des émotions agréables, en vous créant une bibliothèque de souvenirs à partir de vos 5 sens (si vous avez le coffret de bulles de sérénité, il y a une pratique à ce sujet, un peu différente de ce que je vous propose ici). Mariage, premiers pas d’un enfant, vacances formidables, repas de famille, succès professionnel ou scolaire… Peu importe la nature des souvenirs, on veut que ça vous fasse planer.

Listez vos 10 chouettes expériences. Oui, dix, on se fait un bon petit stock. Peu importe si c’est le « Top 10 » (mon mari adore classer nos séjours, nos randonnées, nos balades en Top 1, Top 2, Top 3… moi je ne vois pas comment faire ça. Je peux juste dire « ça c’est une de mes préférées »), ou si c’est juste les premiers 10 souvenirs qui vous viennent en tête !

Et puis c’est parti, asseyez-vous ou allongez-vous confortablement, fermez les yeux ou laissez votre regard se détendre. Prenez le temps de laisser votre corps se déposer au sol, observez votre respiration. Et puis, avec le premier souvenir de votre liste, décrivez-le pour vous-même à partir de vos 5 sens. On commence par définir où on est, et on égrène les 5 sens : je vois… j’entends… je sens… j’ai le goût… je touche…

Par exemple : je suis sur les rives d’un lac au pied de Fitz Roy, ce pic au cœur de la Patagonie. Je vois cette eau profonde, les montagnes au loin, le ciel bleu, et Fitz Roy au loin, les oiseaux qui vont et qui viennent, le reflet incroyable dans le lac. J’entends le bruit du vent, les oiseaux qui se poursuivent, le bruit de l’eau qui clapote, les cailloux qui crissent à chacun de mes mouvements. J’entends surtout le calme et le silence. Je sens l’odeur de l’air frais et pur, des arbres qui nous environnent, du café qu’on vient de préparer après la nuit sous la tente. J’ai le goût du café et des flocons d’avoine dans la bouche. Mes doigts enserrent la tasse de café pour se réchauffer, je suis assez inconfortablement assise, j’ai froid, et je sens les rayons du soleil qui essaient de me réchauffer (toucher).

C’est simple et en même temps, ça demande un vrai effort de se souvenir de tout ça à travers nos sens. Ca permet de faire taire le mental quelques temps au passage.

En pensant à ces doux moments, votre cerveau va déclencher les émotions qui les accompagnent. Le subconscient ne distinguant pas l’origine des émotions (d’expériences passées ou présentes), on façonne notre esprit pour lui faire vivre des émotions agréables, pour qu’il les reconnaisse et s’en empare à chaque fois que c’est possible pour lui.

Parce que notre cerveau est une merveilleuse machine qui a aussi besoin d’un peu d’entrainement : si on a l’habitude de tout voir en gris ou en noir, on aura tendance à ne voir que le gris ou le noir. Apprendre à voir plus de couleurs dans la vie, à vivre des émotions plus agréables, c’est possible, et ça passe, entre autres, par ce type de petits exercices !

Alors, vous allez essayer ? Racontez-moi ! 

Au cœur de nos croyances

Au cœur de nos croyances

Depuis quelques jours, lors de ma balade quotidienne, je réalisais que j’avais moins de mal à avoir froid : hier, je suis allée marcher après le déjeuner, j’étais déjà en tenue de yoga pour les cours de l’après-midi, je me suis demandé si je ne devrais pas me changer pour ne pas avoir froid. Et puis je suis partie comme ça, par flemme, et surtout parce qu’on n’attrape pas froid. C’est un mythe. Si si. Le froid ne nous donne pas la crève.

Depuis que je sais ça (il y a quelques semaines), j’ai beaucoup moins de mal à avoir froid. Entendons bien : j’ai froid, mais je n’ai plus peur d’avoir froid. Je n’ai pas de mal à rester dans l’inconfort du froid, parce que je sais qu’il n’aura pas de conséquence (je ne parle pas d’aller se rouler toute nue dans la neige pendant une heure, hein. Parce que l’hypothermie et les engelures, ça c’est bien réel, de même que les problématiques spécifiques en fonction des problèmes de santé pré-existant ! Je parle du froid raisonnable contre lequel je me parais auparavant de 5 épaisseurs, et pour lequel je suis actuellement à 3 épaisseurs, parce que j’accepte d’avoir un peu froid au début de ma sortie. Je suis un oignon habituellement, j’enlève une couche après l’autre, pour les remettre au moindre signe de rafraichissement).

Nos croyances influent nos comportements. Je croyais que je pouvais tomber malade parce que j’avais froid. Mais non. Avoir un peu froid quand on sort de la maison ne donne pas la grippe. C’est inconfortable, oui. Mais « ça fouette les sangs » aussi. Je ne sais pas le dire autrement, mais ça a un côté revigorant.

Nos croyances influent aussi comment on se définit : en tant que personne, quand on se dit frileuse parce qu’on croit que le froid va nous filer la crève et qu’on va trainer une toux pendant 6 semaines ; en tant que pays quand une petite île de 2040 km2 réalise soudainement qu’elle est en fait aussi grande que l’Europe occidentale par ses eaux. Fascinant (j’ai découvert cette info ce matin, et depuis ça tourne en boucle dans ma tête, c’est formidable).

Nos croyances influent ce dont on est capable. Bien sûr, on se retrouve parfois à réaliser ce qu’on n’aurait jamais cru possible. Le jour du bac mention très bien, clairement, c’était un peu ça « ah ouais quand même » (mais mon Papa avait travaillé pendant les 3 ans précédents à me planter « bac mention TB » en tête, alors même que j’en étais bien loin. Donc peut-être que c’était une croyance implantée dont je n’étais même pas consciente, haha !)

Mais la plupart du temps, si on ne le croit pas possible, on ne va pas le faire. Pas parce qu’on ne peut pas, mais parce qu’on ne met pas en place ce qu’on pourrait mettre en place pour que ça se passe. Mon envie de devenir prof de yoga remonte à bien avant ma décision de faire la formation. Je ne m’en croyais pas capable, physiquement et financièrement. Mon envie d’un jour devenir naturopathe remonte à la même époque et ce n’est que maintenant que j’envisage un chemin pour y parvenir.

Nos croyances influent aussi ce dont les autres sont capables (et donc on dirait bien que mon Papa a bien joué un rôle pour mon bac !). Dans le cadre d’une étude, une classe a été séparée en deux, de façon complètement aléatoire, entre un groupe de « bons élèves » et un groupe de « mauvais élèves ». Les profs pensaient donc avoir en face d’eux un groupe d’élèves doués et un groupe d’élèves avec moins de capacités. Ceux qui étaient dans le deuxième groupe n’ont pas mieux ou moins bien réussi, par contre ceux qui étaient jugés « bons » ont nettement progressé. Pas par magie, simplement parce que ces profs ont agi en fonction de leur croyance, probablement en poussant plus des enfants qu’ils croyaient doués, ou en mettant plus d’efforts… Si la croyance d’un prof peut changer nos résultats, imaginez la croyance d’un parent, d’un conjoint, d’un frère… 

Nos croyances influent parfois notre inaction : « ce n’est pas à moi de faire ça, c’est à eux/elles ». On le voit beaucoup dans le monde aujourd’hui, notamment autour des questions environnementales, les problèmes sont tellement énormes « ils doivent changer les choses » que notre propre capacité d’agir nous parait négligeable, pas à la hauteur ou une goutte dans l’océan. 

➡️ On est pétries de croyances, certaines qu’on a choisies activement, et d’autres qu’on a héritées de notre éducation, de notre vie jusque là, de nos expériences. On est en parfait alignement avec certaines, complètement déconnectées avec d’autres, et pas du tout conscientes de la plupart d’entre elles.

Ce que j’aime beaucoup faire en ce moment, c’est regarder les croyances qui donnent lieu à certains de mes comportements. Parfois, simplement en prendre conscience change tout. Parfois elle est bien ancrée, et on n’a pas envie de la changer. Par exemple, un comportement bien ancré chez moi, c’est de brandir des solutions. Quelqu’un me parle d’un de ses problèmes, j’ai beaucoup de mal à refreiner l’envie irrépressible de proposer 5 solutions dans la foulée.

La croyance à la racine de ça, pour moi, c’est que si les personnes m’en parlent, c’est qu’ils veulent une solution. Ca a d’ailleurs été le cas pendant des années, c’était un peu mon travail avant : dès que quelqu’un dans l’association avait un souci qui paraissait un peu compliqué, on venait me voir. Mon esprit était tourné solutions 24/7. J’avais beaucoup de mal à écouter mon mari partager quelque chose sans automatiquement lui proposer des solutions. J’ai beaucoup avancé dessus (arrêter de proposer des solutions à tout, tout le temps), mais ça reste un chantier.

Je travaille à changer ma croyance actuelle « si les personnes m’en parlent, c’est qu’elles veulent une solution » par « elles veulent être écoutées ». Et j’essaie de poser la question « tu veux qu’on réfléchisse ensemble à une solution ? » avant de lancer la machine à solutions (à ce stade, il y en a déjà au moins 14 dans ma tête). Malheureusement, plus les personnes sont proches, et moins j’ai de filtre. Et en plus, je suis pas contente qu’on ne mette pas en œuvre mes solutions (toujours brillantes bien sûr).

Tout ça pour dire : nous sommes qui nous sommes et nous agissons comme nous agissons de par nos croyances et nos perceptions du monde issues de mille et unes sources. Parfois, certains de nos comportements ne nous vont plus : remonter le fil jusqu’à la croyance qui se cache derrière, ça aide à déconstruire, peu à peu (ou parfois instantanément !)

Comment faire face à ses peurs ?

Comment faire face à ses peurs ?

Ce week-end, en randonnant, on s’est retrouvés sur une paroi enneigée et gelée, et sur laquelle on avait du mal à progresser. J’avais peur (de rester bloquée là, de tomber à la renverse dans ce qui m’apparaissait comme un grand vide, etc.). J’ai ressenti tout mon corps se mettre en alerte : hyper concentration, précision des pas, respiration que je contrôlais activement pour m’aider à avancer, force énorme dans mes bras pour me soutenir avec les bâtons (alors que mes bras ne sont pas très très forts justement)…

J’avais peur. Après coup, mon mari m’a dit que non on n’avait pas été imprudents et que lui n’avait pas eu peur. Mais moi, si, j’ai eu peur. Et ça c’est un premier point : quand on a peur, c’est ainsi, et entendre quelqu’un dire « n’aie pas peur » n’aide pas.

Dans cet exemple, la réaction de mon corps m’a permis de me sortir de ce mauvais pas. Je me suis vue mobiliser tout mon être avec une détermination profonde : rien n’était plus important que le pas d’après, l’endroit où j’allais poser le pied et comment j’allais le sécuriser pour ensuite soulever un bâton et puis l’autre, et puis le second pied. Et je respirais « fort » parce que c’est ce que je fais quand j’ai peur, grâce au yoga : ce sont mes pratiques en lien avec l’équilibre notamment qui m’ont appris à respirer en conscience et profondément, surtout quand ça vacille.

Et ça c’est déjà super intéressant : la peur nous sauve, nous protège, nous permet d’activer ce qu’il faut pour se sortir de ces situations où on se sent en danger.

Il y a d’autres types de peurs, plus insidieuses peut-être, celles qu’on ressent au quotidien, pour une myriade de raisons. Il y a bien sûr les sources les plus évidentes de peur : examen, entretien d’embauche, problèmes de santé, difficultés financières, etc. Et il y a toutes ces petites peurs du quotidien dont on n’est même pas conscientes mais qui nous empêchent de réaliser nos rêves ou de nous dépasser ou tout simplement de faire cette activité qui nous fait envie. Par exemple : j’ai vécu 13 ans à Maurice, je n’ai jamais fait de plongée parce que j’ai peur d’être sous l’eau avec des bouteilles, tout en me racontant que « moi, je suis une fille de la terre », ce qui n’est pas tout à fait faux, mais quand même, ça me dirait bien d’aller voir les poissons de plus près (mais pas trop. J’ai un peu peur des poissons aussi).

Tu vois ? Les peurs sont partout. Et c’est OK : le plus important, selon moi, c’est de les voir, les identifier, et puis de chercher à les dépasser si c’est important pour nous (clairement, dans l’exemple de la plongée, ça n’a pas été ma priorité !) ou si c’est incontournable (comme pour un examen par exemple). On peut très bien aussi se ficher la paix, attendre que ça passe ou ne pas s’y exposer…

Je te partage mes astuces préférées pour dépasser mes peurs :

Passer à l’action

Le premier, qui n’a rien à voir avec le yoga, c’est de passer à l’action. Je suis une fille stressée, et globalement, je le suis largement moins quand je suis en action : tout est toujours pire dans ma tête que dans la réalité, 99,9% du temps. Tu connais peut-être ce schéma « ce que je crois qu’il pourrait arriver » / « ce qui pourrait arriver » / « ce qui arrive ». Et globalement, c’est quand on se met en action qu’on peut voir ça, et on peut aussi garder en tête que fait est mieux que parfait, ça peut aider.

    Allonger l’expiration 

    Quand on est en situation de peur, on peut avoir tendance à être surtout sur l’inspiration, et notre respiration va souvent se faire plutôt « en haut » au niveau des clavicules. Ce qu’on va essayer de faire, c’est d’allonger l’expiration : l’expiration active le système nerveux parasympathique (celui qui nous apaise). Je dis « essayer » parce qu’au début, ça peut paraitre vraiment impossible : comme d’habitude, on fait avec ce qu’on a, à partir de là où on est. Et on essaie autant que possible d’emmener la respiration en direction du ventre : on visualise qu’on le fait gonfler comme un ballon à l’inspiration et qu’il reprend sa place à l’expiration. Et on se donne l’espace d’accepter que ça prend un peu de temps à se mettre en place.

    La respiration de la Lune, Chandra Bedhana

    Dans cette respiration, on inspire par la narine gauche, on expire par la narine droite, en bloquant les narines avec la main droite comme dans la respiration alternée (qui est aussi une alternative si tu préfères !). L’inspiration par la narine gauche active le système nerveux parasympathique, ce qui nous permet de nous apaiser rapidement (en 10 respirations, on ressent un grand mieux déjà !). J’ai fait cette respiration en haut de la montagne, après ma fameuse paroi !

    Se tapoter le sternum (le haut de la poitrine)

    C’est un truc que j’ai découvert par hasard : quand on a découvert qu’on avait été cambriolés, passé les premières étapes, je marchais dans le salon en respirant fort et en me tapotant le sternum. La respiration, OK, le tapotage, j’ai pas su d’où ça sortait. Magie de la sagesse du corps qui sait quoi faire pour nous apaiser : tapoter à ce niveau là vient stimuler le thymus et ainsi apaiser notre stress. Merveille.

    La mudra de wonderwoman

    Ce n’est pas son nom officiel, mais presque : c’est la mudra de l’armure énergétique, Vaikhara Mudra. Elle permet de se connecter à notre force, notre courage, notre confiance. Pour la réaliser :

    • on ferme les poings, pouces à l’intérieur.
    • on replie le bras droit contre soi, le poing droit au creux entre l’épaule et la clavicule gauches, et le bras gauche se replie par-dessus, poing gauche dans le creux entre l’épaule et la clavicule droites.

    Une autre mudra, Vajrapradama Mudra

    Celle-ci, c’est la mudra de la confiance inébranlable. La bonne nouvelle, c’est qu’elle est discrète : on peut la faire en toutes circonstances, et même avoir l’air assez distingué 😂! Elle nous permet de calmer notre anxiété, de nous connecter à notre force intérieure… Pour la réaliser :

    • On entrelace les doigts
    • On ouvre les pouces
    • Les paumes des mains sont tournées vers le corps
    • On visualise comme un filet de sécurité qui nous entoure !

    Des postures de yoga

    Plusieurs possibilités sur ce front :

    • les inversions comme le chien tête en bas, les jambes au mur ou la poupée de chiffon
    • les flexions comme le Dieu des vents, l’enfant, le chat, ou la pince assise
    • des postures debout pour s’ancrer dans la confiance et la force intérieure : les guerriers, l’arbre, la montagne, la déesse, la chaise… Toutes ces postures qui nous ancrent et nous connectent à notre force intérieure !

    Et pendant la pratique, on met l’emphase sur la lenteur des mouvements et la douceur ! Et on clôture en position allongée (posture du cadavre / shavasana).

    Accepter l’inconfort

    Accepter l’inconfort d’aller vers l’inconnu. Accepter l’inconfort tout court. Ca nous permet de traverser nos peurs et de réaliser nos rêves, même ceux qui font peur, et c’est le cas de beaucoup de nos rêves. Sinon, ils seraient probablement déjà réalisés. Quand j’ai décidé de faire ma formation de prof de yoga, j’étais grave flippée : et si je dépense tout cet argent et que rien n’en sort ? Ou que je n’aime pas ? Ou que… ? Mon mental m’emmenait dans tous les recoins pour me dire « mais noooon » et j’ai du vraiment me connecter à mon envie de devenir prof, rassurer mon mental avec des faits, et chercher de l’aide à l’extérieur (ici mon mari qui m’a dit « t’as envie, on a les sous, pourquoi tu le ferais pas ? »). Et accepter de rester dans l’inconfort, prendre le risque d’être déçue, de perdre de l’argent ou du temps ou…

    Quand on a décidé de trier toute notre maison pour partir voyager l’esprit libre, toutes mes inquiétudes sont remontées à la surface : « et si on fait le mauvais choix ? ». Rappel : il n’y a pas de mauvais choix. Prends ta mudra wonderwoman, connecte-toi à tes envies, rassemble les preuves que c’est possible (« ce n’est pas irréversible », « je vais trouver un mi-temps à côté » : oui, on rassemble des preuves tangibles pour le mental !)

    Mettre en place des rituels et routines qui sécurisent

    Nous y revoilà, mon sujet favori ! Pour pouvoir dépasser nos peurs, mettre en place des habitudes qui nous soutiennent, ça va énormément nous aider à cultiver à la fois l’ancrage et la force qui nous sont nécessaires. Qu’est-ce qui va t’aider selon toi ? Courir, faire du yoga, de la méditation, cuisiner tous les jours, aller au lit à 21h30…?

    ➡️ Au final, les peurs, on fait tout pour les éviter, on veut pas les ressentir, sans réaliser que c’est souvent en les traversant que la magie arrive. Le courage, c’est ça, faire face à nos peurs, et aller de l’autre côté et voir ce qui se cache derrière. On inspire, on expire, on choisit les outils qui vont nous aider, et c’est parti ! 

     

    Et toi, as-tu des outils favoris pour dépasser tes peurs ? Dis-moi tout en commentaire !

    J’aimerais bien aller toujours bien

    J’aimerais bien aller toujours bien

    « Je ne suis pas à plaindre ». C’est ce que j’entends beaucoup autour de moi. Des gens qui se sentent mal et qui se rabâchent à longueur de journée « je ne suis pas à plaindre, y a plus grave ». C’est sûr, il y a plus grave. Et puis il y a vous, ce que vous ressentez ici et maintenant, et ça, c’est ce qui est (se dire « on n’est pas à plaindre » vous aide peut-être à relativiser, et c’est top si c’est le cas !

    On a tendance à se le dire à soi-même pour essayer de réfréner une émotion en soi, et on a aussi tendance à le dire aux autres quand ils expriment une émotion difficile. Et typiquement, la personne d’en face peut se sentir rabaissée, pas écoutée quand on lui dit ça. Attention, je ne dis pas que vous êtes le mal incarné si vous l’avez déjà dit. On a tous dit des variations de tout ça, parce que des fois, on est juste désarmés.
     

    A la liste des choses qu’on dit et qui généralement n’aident pas, il y a « ça va aller ». Je l’ai beaucoup entendu à une période de ma vie, et tout ce que ça me donnait envie de faire, c’était de hurler « mais qu’est-ce que t’en sais ? » (je vous épargne la version peu polie).  

    On (se) dit ce genre de chose avec une bonne intention. En vrai, on ne sait pas quoi dire, donc on dit un truc facile à dire. Généralement, l’autre personne n’attend rien d’autre que d’être écoutée. Puisque de toute évidence, à certains moments de la vie, il n’y a rien d’autre à faire qu’à attendre et voir, et donc on voudrait juste parler et qu’on nous serre dans ses bras ou qu’on nous écoute vraiment. Sans nécessairement nous comprendre. Quand on est la personne qui écoute, c’est un exercice très périlleux (je trouve).

    Bref, on sort ces phrases toutes faites, à nous ou aux autres, parce que les émotions difficiles, on ne les aime pas, ni chez nous ni chez les autres. On n’a pas envie de les vivre, on n’a pas envie que les gens qu’on aime les vivent, on veut aller bien tout le temps, on veut que tout le monde aille bien tout le temps.

    Et clairement, en 2021, je pense qu’on a compris que non, on ne va pas bien tout le temps. Et c’est totalement normal. Covid ou pas Covid (pourquoi on lui donne une majuscule à celui-là, sérieusement ?), confinement ou pas confinement, crise ou pas crise.

    A l’intérieur de nous, il y a une myriade de trucs qui se passent. En écho à ce qu’il se passe à l’extérieur, mais aussi, juste à l’intérieur, avec nous-même. Parfois, on ne sait même pas pourquoi, mais une émotion est déclenchée. Elle est désagréable à vivre. D’ailleurs, on dit souvent « émotion négative ». Je n’aime pas utiliser ce terme-là. Il n’y a pas d’émotion qui soit négative. C’est ce genre de qualificatif qui nous les fait fuir encore plus : « je ne vis que du positif, love and light, tralalala youpi » (et j’enfonce au passage ce qui ne me plait pas bien profondément en moi).

    L’expérience humaine est composée d’émotions agréables, douces, enchantantes. Elle est composée aussi d’émotions difficiles, désagréables, dures. On est humains, on vit toute cette palette d’émotions.

    Mais on n’a pas appris à vivre avec. Et ce n’est pas du tout naturel pour beaucoup de monde de rester avec nos émotions difficiles. Moi la première. Je suis la reine des solutions, et donc s’il y a un problème, il y a une solution : s’il y a une émotion qui m’embête, je vais la ratiboiser au sécateur, qu’on en finisse une bonne fois. Bon, a priori, ça ne marche pas comme ça. Le sécateur, ça ne fait que renforcer la pousse : si je ne prends pas le temps de la déraciner avec délicatesse, et donc de voir bien quelles sont toutes ses ramifications, jusqu’où elle va, dans mon corps, mon cœur, mon esprit, elle va pousser comme une plante tropicale invasive.

    Prendre le sécateur pour couper l’émotion, c’est la fuir. Et ça ressemble à quoi de fuir une émotion ? On va sentir monter la tristesse par exemple, et on va chercher à s’en divertir absolument : on va manger un truc qui nous fait plaisir, on va regarder des vidéos de chats sur YouTube, on va aller se noyer dans les méandres des réseaux sociaux (ou plein d’autres choses encore, et on peut faire toutes ces choses là). On ne veut pas voir, on ne veut pas aller regarder, on fuit.

    Et ça va peut-être bien marcher sur le très court terme. Et attention ! Des fois c’est vital de faire ça : on pète un plomb et on a besoin d’un truc pour ne pas voir l’émotion, ne pas la traverser maintenant parce que ce n’est pas le moment.

    Si on est en confinement avec 3 enfants, dont 2 à l’école primaire, des devoirs par-dessus la tête, la maitresse qui fait des commentaires pas les bienvenus sur le manque de qualité des devoirs, et les cris d’enfants qui n’ont pas le droit de sortir jouer dans la rue : on fait ce qu’on peut pour arriver à la fin de la journée, on est bien d’accord. Donc on n’est pas là en train de se dire qu’on ne va plus jamais fuir une émotion désagréable de notre vie. On peut essayer d’être plus consciente. On peut essayer de prendre 30 secondes, au milieu du chaos pour respirer 3 fois profondément, décrisper nos muscles et essayer de voir ce qui se passe là.

    Donc, bien sûr, je parle des cas où on a le choix. Dans ma vie idéale, j’ai toujours le temps de traverser une émotion difficile. Dans ma vraie vie, ce n’est pas qu’une question de temps : parfois je n’aurai pas envie, pas le courage, juste envie de m’évader, oublier ce qui me tourmente, et c’est parfaitement OK. Mais j’ai bien remarqué, sur les quelques mois écoulés, depuis que j’essaie vraiment de le pratiquer, que c’est ce qui m’apporte le plus d’alignement avec moi-même : me laisser vivre ce qui est, traverser, et en ressortir grandie. Une copine dans mon groupe d’entrepreneures m’a dit « tu as eu un passage à vide, et depuis, je te trouve sereine et posée, tranquille et déterminée ». La seule chose qui a changé, c’est que j’ai vécu une déception et au lieu de faire style (auprès de moi-même) « ouais ça va, tout roule », j’ai accepté que j’étais déçue, que j’étais triste, pas contente. Ça ne veut pas dire que je pleurais toute la journée ni que tout le monde autour de moi le savait. Non, ça veut juste dire qu’à l’intérieur de moi, j’ai respiré plein plein de fois, j’ai relâché mon corps plein plein de fois, j’ai ressenti tout ce qu’il se passait dans mon corps (et il s’en passe, des choses, dans nos corps), j’ai observé, et j’ai dit « OK. OK tout ce qui est là est là. OK mon estomac est lourd, ou ma gorge est nouée ou mes jambes sont tendues. OK. »

    Et puis peu à peu, c’est passé, c’est devenu plus léger, plus fluide, et je peux dire que j’ai grandi. C’était pas le but, le but c’était juste de me permettre d’être et d’arrêter de me contraindre, et surtout d’arrêter d’essayer d’être bien tout le temps ce qui fait qu’après j’explose à un moment pas du tout approprié. Quand l’émotion qu’on fuit / qu’on enfonce bien profondément en nous / qu’on coupe au sécateur (en fonction de la version qui nous parle le plus), quand cette émotion là rejaillit, c’est plus fort, plus dur, plus violent peut-être. En tout cas pour moi. Pour certaines, ça va être une explosion lors d’une discussion avec leur partenaire, au travers des devoirs des enfants, ou dans une réunion avec les collègues : on va réagir démesurément (par rapport à nos réactions habituelles, pas par rapport à un supposé standard), on va s’enflammer, nou pou sap lor kal (on va pêter un plomb).

    La façon de traverser mes émotions qui marche le mieux du mieux pour moi, c’est… le yoga. Haha grande surprise ! Même si je pratique de plus en plus RRSOP sans mouvement, dans mon quotidien, rien de tel, pour moi, que de passer par le corps. Soit je me laisse porter par mes envies, soit je choisis une séance douce, proche du tapis. Mais pour vous ce sera peut-être au contraire une séance plus active ou carrément autre chose.

    Dans tous les cas, on s’assure de :

    • placer notre attention sur la Respiration, en respirant de plus en plus profondément…
    • …Relâcher notre corps, pour pouvoir…
    • …Sentir ce qu’il s’y passe…
    • …Observer ce qui est…
    • …et Permettre à ce qui est d’être, tout simplement

    Et des fois, oui, les larmes montent. Des fois, oui, le simple fait de déposer le front sur le tapis et déjà tout est différent. Faire circuler l’énergie dans le corps n’a pas son pareil, pour moi, pour vivre mes émotions difficiles. J’ai déjà déroulé mon tapis dans la rage absolue, en revenant du travail. Le yoga, c’est ça aussi. Nous aider à traverser des moments d’inconfort profond.

    Superposition des émotions (mon interprétation) - Photo de Callum Skelton

    Superposition des émotions (mon interprétation) 

    Photo de Callum Skelton

    Mes petits trucs pour changer mon énergie

    Mes petits trucs pour changer mon énergie

    Il y a des matins où on se réveille, on est un peu raplapla. Non qu’il y ait quoi que ce soit qui aille particulièrement mal, ni qu’on vive des émotions désagréables, non. On est juste un peu grognon, pas très bien, mal au cou peut-être, pas la grande forme. Blah.

    On peut se laisser enfoncer dans ces sensations et peut-être juger ce qu’il se passe : « je suis jamais en forme », « je dors 8h et je me débrouille quand même pour me réveiller à côté de mes pompes » (ce qui est OK aussi). Et/ou on peut prendre un instant pour observer, en toute neutralité (ou presque) ce qui ne nous va pas : OK, j’ai mal au cou, et un peu à la tête, j’ai le visage tout froissé, oh là là on dirait une carte de France, j’ai la flemme intersidérale de faire quoi que ce soit, et pourtant je dois me dépêcher parce que j’ai mille choses à faire.

    Après ce petit état des lieux, on peut passer aux actions immédiates pour prendre le taureau par les cornes : la carte de France va disparaitre probablement après s’être lavé le visage, peut-être une petite séance de yoga pour le cou pour relâcher les tensions, peut-être une petite goutte d’huile essentielle de petit grain bigarade sur les poignets si on sent qu’on est dans une phase où on a besoin d’apaisement.

    Et ça va déjà mieux. On peut alors penser un peu plus large :
    • Ça fait plusieurs matins que je me réveille avec ce mal de cou, peut-être devrais-je changer d’oreiller ?

    • Je dors 8h mais je me réveille fatiguée, peut-être que je devrais essayer d’aller au lit plus tôt le soir ? Ou moins manger le soir pour avoir un meilleur sommeil ?

    • Je me sens un peu fébrile en ce moment, est-ce que ça fait longtemps que j’ai fait une prise de sang ? Est-ce que je prends bien ma vitamine B12 en ce moment (la vitamine des végétariens, prenez-en si vous l’êtes, c’est important !) ? Ou peut-être je manque de magnésium ?

    • A moins que je sois déjà en période prémenstruelle ? Dans ce cas qu’est-ce que je peux bouger dans mon planning pour accommoder le dragon ? (réponse, on peut toujours faire un petit truc pour accommoder le dragon, ne serait-ce que décaler UN rendez-vous non prioritaire)

    J’ai pris l’habitude de faire ce petit scan de moi-même le matin, pour demander à mon corps « on fait quoi ce matin, comme yoga ? ». Des fois, c’est très clair : « les haaaannncchhheesss ». Parfois, c’est juste « chien-chaaaaattt » (oui mon corps parle comme un assoiffé face à une oasis). Et des fois, il négocie, carrément : « bah je sais pas. Pas trop envie là. On a qu’à aller direct au petit déj, non ? On l’a bien mérité, je trouve ». Ces jours-là, vu qu’il est pas tout seul, et que c’est pas lui qui décide au final, je choisis autrement, j’ouvre YouTube et je fais la première vidéo courte qui m’inspire. 

    Ça, c’était pour changer notre énergie le matin, quand on dirait que la journée pourrait mal commencer. Au milieu de la journée, mes tactiques sont variées, et incluent :

    • Lever les yeux de mon ordinateur très souvent et chaque fois que je sens comme une lourdeur se déposer sur moi

    • Danser. Ca me vient assez peu naturellement, car j’apprécie généralement plus le silence que la musique (oui, c’est étrange), mais quand ça me vient, ça me fait beaucoup de bien. Si je suis dans une énergie basse, je commence avec de la musique assez calme (mais pas déprimante), puis je monte en gradation jusqu’à pouvoir danser sur Celebration (et là on est un summum de l’énergie). Si je ne passe pas par ces étapes, je ne suis tout simplement pas dedans, et je ne vais pas réussir à bouger mon énergie, ni à apprécier ma musique entrainante.

    • Me mettre au soleil

    • Manger du chocolat (j’ai pas dit que c’était des tactiques parfaites, j’ai dit que c’étaient les miennes)

    • Vérifier si j’ai faim (chez moi, c’est un processus, car très souvent, je ne sens pas que j’ai faim, ce qui peut me faire descendre très bas en énergie, alors que j’ai juste faim)

    • M’étirer et bailler. Bailler et m’étirer. M’étirer et bailler

    • Faire quelques mouvements. Je pense que ça peut être bizarre pour les gens avec qui je suis, mais je peux avoir une tendance à faire quelques mouvements pendant des réunions, ou à être debout (si je suis avec des gens qui comprennent et qui sont open) après le repas, si j’ai besoin d’être productive, parce que j’ai une tendance à avoir envie de faire la sieste après le déjeuner

    • D’accepter que là, je suis pas dedans, je n’ai pas été dedans, je lâche l’affaire, je fais une sieste, je regarde un épisode d’une série, je lis un bouquin, ou je fais rien. Et on verra après. Je dois dire que je suis assez souvent dans cet état d’esprit pendant 2 heures après le repas, ce qui est beaucoup plus facile à gérer depuis que je suis à mon compte, mais qui reste compliqué quand j’ai plein de trucs à faire et parce que j’ai toujours ma petite voix qui me dit « gnagnagna »

    Pour certaines personnes, ce sera ranger (pas moi, haha), courir, cuisiner… Vous, quelles sont vos astuces pour faire basculer votre énergie ? On pourrait faire une grande liste de tout ce qu’on fait pour s’inspirer mutuellement, puis je mettrai à jour cet article avec toutes vos astuces !

    Merci !

    Merci !

    Mardi 29 décembre, nous avons célébré 2020, ensemble, autour des belles choses de l’année que vous avez eu la gentillesse de partager avec moi. Je les ai lues pendant la séance, presque toutes. Il y en avait plein plein plein, et toutes m’ont touchée. Toutes. Et d’autres m’ont encore touchée un peu plus. Et l’ensemble était magnifique. Parce qu’on voyait que malgré tout, en 2020, nous avons vécu, nous avons connecté, nous avons grandi, nous avons appris, nous avons rêvé, nous avons réalisé. Je n’ai pas pu tout lire, parce que parfois je sentais que les larmes allaient monter. Pourtant, j’avais tout lu avant, plusieurs fois, j’avais organisé pour tout mélanger, comme si on avait mis toutes les belles choses dans un chapeau et qu’on avait secoué. Et puis, aussi, dans vos belles choses de 2020, certaines m’ont citée. Et je ne m’y attendais pas du tout. Mais alors pas du tout du tout. Quand j’ai vu ça, quand je préparais la séance, je me suis dit que j’allais vous dire merci, pendant la séance. Et puis j’ai oublié. Alors merci !

    Merci à vous toutes qui avez fait de moi une prof de yoga ! Nathalie, ma toute première élève, auprès de qui j’ai réalisé que j’étais prof de yoga, quand je lui ai donné mon tout premier cours, fin février. Toutes celles (et ceux !) qui ont répondu présentes dès la première séance en ligne, le 25 avril, sans micro, pour 30 minutes. Merci à toutes celles qui ont transmis mon invitation à leurs copines. Merci à vous toutes qui avez eu la patience de passer à travers les problèmes de son, sans micro, avec le micro mal branché, ou même dernièrement, la séance à la bougie et à la frontale, sans électricité ! Merci à celles et ceux qui me lisent toutes les semaines et qui répondent à mes questions. Merci à celles qui renouvellent leur confiance, mois après mois, en participant aux séances de yoga. Merci de me citer dans vos belles choses de 2020, ça me touche tellement. Merci à vous toutes pour vos messages, les photos et vidéos que vous m’envoyez, et même les cadeaux ! Je me sens connectée à vous.

    Merci à vous toutes qui avez offert des séances de yoga autour de vous ! Merci pour votre douce participation à toutes mes inventions, des capsules bien-être au calendrier de l’Avent, en passant par le concours pour Matins Sereins. Merci de m’inspirer, jour après jour, et de me donner de nouvelles idées. Grâce à vous, je (re)découvre le vrai plaisir de créer, d’inventer, d’échafauder. Sans contrainte, juste avec le souhait de vous faire plaisir, dans la joie et le bonheur de créer. Le bonheur de créer. Retrouvé avec vous. Pour vous. Mais surtout avec vous. Alors MERCI !

    Et bien sûr, en 2021, on va continuer ensemble toute sortes d’expérimentations. Je vous en parlerai plus en détails en tout début d’année, mais je vous dis déjà que je prévois trois programmes au fil de l’année ! Un qui m’a été inspiré par vos retours sur le calendrier de l’Avent et qui n’était pas prévu du tout (comme le calendrier de l’Avent lui-même d’ailleurs !), et deux autres que j’ai en tête depuis plus longtemps… Je laisse poser encore un peu pour vous en parler dans quelques jours !

    En parlant de programme, l’offre de lancement à 50 euros pour Matins Sereins touche à sa fin ! J’ai décidé de la prolonger jusqu’au 1er janvier minuit, après quoi le programme passera à 80 euros. 8 séances de yoga sur la plage (20 à 40 minutes), 8 méditations guidées (8 à 12 minutes) et un ebook pour vous guider, pour apporter de la douceur et de la paix à vos matinées ! https://www.yogaavecemilie.com/boutique