Yoga pas souple : c’est possible ?

Yoga pas souple : c’est possible ?

Tu as déjà entendu parler du yoga, mais tu penses que tu n’es pas assez souple pour en faire ?

Tu es peut-être même déjà allée à un cours de yoga, et tu t’es dit “oh là là, c’est pas pour moi, je suis raide comme un bâton !”

Détrompe-toi ! Le yoga est pour tout le monde : peu importe ton niveau de souplesse, le yoga peut t’aider à prendre soin de ta santé physique et mentale.

 

Le yoga est pour tout le monde

Le yoga est une pratique personnelle, tant physique qu’intérieure. Chaque posture peut être modifiée pour s’adapter à chaque personne, quel que soit son niveau de souplesse.

Même si ça parait compliqué quand tu es en studio avec plein de monde autour de toi : pas de jugement dans le yoga ! Tu as l’impression d’être plus raide que ta voisine de tapis qui a 78 ans ? Oui, c’est bien possible, ça m’est arrivé. Et alors ? La souplesse n’est pas une question d’âge. La souplesse n’est même pas l’objectif d’une pratique de yoga.

Je te le répète : tu n’as pas besoin d’être souple pour faire du yoga. Regarde moi : je fais du yoga tous les jours depuis 2016, et je ne suis toujours pas souple ! Il y a bien d’ailleurs bien d’autres facteurs à ta souplesse.

 

Le yoga peut contribuer à une meilleure santé physique

Le yoga postural peut t’aider à améliorer ta santé physique. Si si.

Si tu as souvent des douleurs, le fait de te mettre régulièrement en mouvement va souvent te soulager. En yoga, on étire les muscles, mais on les fait travailler aussi, parfois de façon peu habituelle. D’un coup, nos muscles se réveillent, et au fur et à mesure des pratiques régulières, ils prennent l’habitude de s’activer plus souvent au quotidien.

Avec une pratique de yoga régulière, tu vas donc peut-être améliorer ta posture devant ton ordinateur au travail, et réduire certaines douleurs régulières. Tu vas aussi développer une plus grande attention à tes sensations, et prendre l’habitude de bouger avant qu’elles ne s’installent.

Bref, en pratiquant régulièrement le yoga, tu peux renforcer ton corps et améliorer ta santé physique.

 

Le yoga peut aider à améliorer la santé mentale

Le yoga peut aussi jouer un rôle sur ta santé mentale. Le simple fait d’être présente à toi-même te permet de voir les choses sous un autre angle, de prendre du recul sur ce qui te pèse dans ta vie.

Certaines techniques de respiration permettent d’apaiser le mental voire même de réduire l’anxiété. C’est d’ailleurs la raison numéro 1 pour laquelle j’ai commencé à pratiquer tous les jours, j’en avais grandement besoin 😂

Si tu as du mal à dormir, faire du yoga juste avant d’aller au lit peut t’aider à vaincre tes insomnies.

Attention, ce n’est pas une baguette magique : si tu vas mal, prends rendez-vous avec un professionnel de santé mentale !

 

Le yoga s’adapte à tes besoins

Le yoga s’adapte à ton corps. Si, vraiment. Tu n’as pas à faire l’équilibre sur la tête pour faire du yoga.

Tu n’as pas à faire un chien tête en bas “parfait” : le seul chien tête en bas parfait, c’est celui qui correspond à ton corps.

Je propose toujours des options dans les postures. Et si jamais il n’y en avait pas qui te convenait, tu peux toujours demander une version qui te convient. C’est pour ça qu’il est intéressant de parler de tes problématiques et de tes envies à la personne qui t’enseigne : si tu es enceinte, ou si tu as une blessure à l’épaule, ta prof a besoin de le savoir pour te proposer les meilleures postures pour toi, en toute sécurité.

 

Le yoga peut être pratiqué à tout moment

Le yoga, ça se pratique à tout moment de la journée. Absolument à n’importe quel moment. Il n’y a pas de moment meilleur qu’un autre : là encore, c’est toi qui définit tes préférences ! De mon côté, la pratique matinale est celle que je préfère : le yoga du matin me permet de démarrer la journée d’un bon pied.

Certaines de mes élèves préfèrent le soir pour couper après la journée de travail ou pour se détendre avant d’aller dormir. J’aime aussi prendre une pause dans ma journée de travail et faire quelques mouvements de yoga sur chaise ou de yoga debout. 

Je te le répète : si c’est pas ton truc le matin, aucune pression à te lever tôt pour faire du yoga, le principal est que tu trouves le créneau qui te convient !

 

Le yoga peut être pratiqué partout

Et bien sûr, tu peux faire du yoga absolument partout. Tu n’as pas besoin d’être dans un studio de yoga, ou même d’avoir un tapis pour pratiquer.

Tu peux faire du yoga au travail sur ta chaise de bureau, ou sur la plage ou dans la forêt, ou dans ton lit… N’importe où : pas besoin de tapis ni de tenue spécifique. J’ai d’ailleurs créé le coffret de bulles de sérénité pour faire du yoga n’importe où n’importe quand, même juste quelques minutes.

Car oui, quelques minutes suffisent à faire une belle différence dans ta journée !

 

En bref…

Le yoga est une pratique pour tout le monde, peu importe ton niveau de souplesse. Ce n’est pas du tout un critère.

Le yoga peut être adapté à tes besoins individuels. Au final, c’est le yoga qui se plie en 4 pour te correspondre, pas l’inverse ! Ne laisse pas ton manque de souplesse t’empêcher de faire cette pratique merveilleuse qu’est le yoga.

Tu veux essayer une séance de yoga en ligne ? Viens pratiquer avec moi : ta séance d’essai gratuite t’attend avec le code YOGAPOURMOI !

Etire tout ton corps en quelques minutes !

Etire tout ton corps en quelques minutes !

Tu sens ton corps tout raide et tendu pendant ta journée de travail ?

A la fin de la journée, tu as l’impression d’être comme une crevette cuite qu’il faut douloureusement déplier ?

J’ai une petite séance pour toi, et devine quoi : tu n’auras même pas à te lever de ta chaise de bureau pour la faire !

Et oui, le yoga sur chaise, c’est aussi du yoga. C’est parti !

Alors, ça t’a plu ?

Télécharge ta séance en pdf pour l’imprimer ou l’enregistrer sur ton ordi !

 

Aoutch, j’ai mal au cou !

Aoutch, j’ai mal au cou !

Le mal de cou, nous sommes nombreuses à y être confrontées à un moment ou à un autre. Le cou complètement raidi au réveil, l’impossibilité de tourner la tête sans douleur, voire même le torticolis. Aoutch, ça fait vraiment mal !

Il y a mille et une raisons à ces douleurs au cou, et notamment notre posture (coucou les journées passées voûtées devant l’ordi), le stress (coucou les épaules remontées aux oreilles), la position pour dormir (oui, je dors sur le ventre, et non, je ne sais pas comment faire autrement)… Bref, raisons multiples, pas toujours identifiables, et/ou pas toujours faciles à éradiquer.

Je sais de quoi je parle, je me suis levée avec un mal de cou tous les matins pendant des mois et des mois. Ça arrive beaucoup plus rarement maintenant. Et quand c’est le cas, la plupart du temps, les douleurs disparaissent la plupart du temps en quelques mouvements. Le fait de dénouer régulièrement les tensions me permet de ne pas les accumuler. C’est en tout cas ma théorie !

Protéger notre cou au quotidien

On passe beaucoup de notre temps la tête en avant : quand on est sur notre téléphone, sur notre ordinateur, quand on conduit… Et on prend l’habitude de l’avoir dans cette position, du coup (haha), elle aura tendance à rester ainsi une grande partie du temps, même quand nos actions ne le nécessitent pas.

Or, plus la tête est en avant, plus elle est lourde. C’est comme quand on porte une charge lourde à bout de bras, ça parait super lourd. Et puis, on les rapproche de nous, le poids redevient acceptable. Or, c’est exactement le même poids, le même objet.

La tête, c’est pareil. Elle a toujours exactement le même poids (environ 4/5 kgs chez les adultes), mais le ressenti est différent pour nos cervicales selon son inclinaison. Jusqu’à 27 kilos de ressenti !

Et en réalité, je pense que ce qui a changé la donne dans mes maux de cou, c’est de rentrer le menton. Ou plus exactement, de venir déposer la tête vraiment au-dessus de la colonne vertébrale, là où elle est supposée être, anatomiquement. Je vous présente le mouvement dans cette courte vidéo (une de mes toutes premières !).

Quelques mouvements pour soulager le cou

Ce sont des mouvements tout simples que vous pouvez retrouver dans cette petite séance sur YouTube. Ces postures offrent souvent un soulagement immédiat, en une dizaine de minutes, à pratiquer en respirant profondément :

  • Tourner la tête à droite et à gauche, sans forcer
  • Lever le nez vers le haut puis le redescendre vers le bas, avec éventuellement les deux mains à l’arrière de la tête pour qu’elle ne parte pas trop en arrière
  • Emmener l’oreille droite en direction de l’épaule droite (assurez-vous de ne pas monter l’épaule, ça peut être un réflexe !). On peut déposer la main droite sur l’oreille gauche, sans tirer, et on peut aussi soulever le bras gauche. (Et on fait la même chose de l’autre côté)
  • Dessiner des sourires avec la tête : on regarde à droite, on emmène le menton en direction du sternum, et on regarde à gauche et on continue ainsi.
  • Et venir emmener la tête vers l’avant, puis vers l’arrière (jusqu’à créer un double menton !) N’hésitez pas à accompagner le mouvement avec votre main : déposez la main sur le menton et accompagnez le menton qui rentre ! 

⚠️ Si des douleurs s’éveillent pendant ces mouvements, allez moins loin ! On ne veut pas sentir de douleur, ni aller au-delà des capacités actuelles du cou, même si d’habitude elles sont plus amples : au fur et à mesure des mouvements, les tensions vont s’apaiser et les muscles se détendre, et vous retrouverez votre mobilité habituelle.  

Prenez soin de votre cou !

Les postures d’équilibre dans la joie !

Les postures d’équilibre dans la joie !

Les postures d’équilibre font partie des plus connues en yoga : entre les postures sur les mains, la tête, celle de l’arbre ou du danseur, elles font partie des poses les plus représentées dans les magazines ou sur les réseaux sociaux.

Pourtant, on peut passer des cours et des cours entiers sans posture d’équilibre à proprement parler. Et elles ne sont pas forcément toujours très aimées…

 

Faire des postures d’équilibre, pourquoi ?

Au niveau physique, elles sont souvent exigeantes : maintenir tout notre poids sur une seule jambe pendant plusieurs dizaines de secondes, ça sollicite énormément. Pas seulement les muscles des jambes d’ailleurs, mais aussi les abdominaux et le reste du corps. Les postures d’équilibre renforcent ainsi les articulations, notamment au niveau des chevilles (pour les postures sur les pieds !).

Et puis, les postures d’équilibre nous sollicitent tellement que nous ressentons assez rapidement un sentiment de paix, ou en tout cas de calme, et nous permettent de nous ancrer dans l’ici et le maintenant. Idéal pour trouver un peu de sérénité !

En équilibre, on vient aussi cultiver la concentration : puisqu’elles nous mettent souvent au défi, tout notre être est tourné vers le maintien de ces postures, peu de place pour les pensées envahissantes !

 

Quelques conseils pour stimuler ton équilibre dans les postures de yoga

Pour que nous réussissions à garder notre équilibre, nous avons d’abord besoin d’un bon alignement de départ. Par exemple, avant de commencer la posture de l’arbre, assure-toi que tu es bien droite, les pieds parallèles l’un à l’autre et à la largeur des hanches ou bien collés l’un à l’autre. Dans tous les cas, on veut être aussi aligné que possible, et on souhaite aussi que les pieds soient bien étalés au sol. Pour cela, on peut soulever les orteils, les écarter si c’est possible, puis les redéposer au sol. Au sujet de l’alignement, tu vas probablement sentir que tu le perds un peu au moment où tu soulèves un de tes pieds pour entrer dans la posture. Prends un instant pour venir réaligner tout ce qui peut l’être, dans le respect de ton corps. 

Un autre élément qui entre en jeu bien sûr, c’est la force : si on a peu de force dans les jambes, ça va être difficile de tenir longtemps sur une jambe, si nos abdominaux sont raplapas, ça va être compliqué de garder le genou soulevé vers le ciel pendant très longtemps. C’est une question de pratique, pas de panique ! Entre et sors de la posture autant de fois que nécessaire et engage les muscles des jambes.  Peu à peu, tes muscles vont se renforcer et tu pourras rester plus longtemps dans la posture.

Et puis, on va venir fixer un point à l’horizon, et se concentrer dessus pour rester dans la posture. Ce n’est pas si facile que ça si on pratique dans un espace où on n’est pas seule (si tes enfants jouent autour de toi par exemple !) ou si tu veux regarder la vidéo posée ailleurs qu’en face de toi en même temps. Laisse toi plutôt guider par ma voix, et lâche prise sur le visuel : fixe ce point face à toi et concentre-toi dessus, c’est aussi ce qui te permettra de te connecter à cette fameuse paix intérieure ! 

 

Joue avec ton équilibre

Il arrive bien souvent qu’on le cherche mais qu’on ne le trouve pas, ce fichu équilibre ! Ou bien qu’on le perde en cours de route… Et c’est OK ! Je t’invite à voir ça plutôt comme un jeu, ça te donnera envie d’y revenir et d’expérimenter, dans la joie : accueille !

Je te donne quelques possibilités de variations de l’arbre, une posture qu’on pratique souvent ensemble :

 

Perdre l’équilibre, encore et encore, ça peut être frustrant sur le coup. L’équilibre peut être fluctuant d’un jour à l’autre, peut-être que demain ce sera mieux. Ne te juge pas. Si tu tombes, ris ! Tu m’as d’ailleurs peut-être déjà vue, dans une posture d’équilibre, reposer le pied soulevé à terre le temps de retrouver mon équilibre : et oui, moi aussi mon équilibre va et vient !

N’hésite pas à pratiquer avec un mur ou une chaise : tu pourras t’y appuyer le temps de trouver l’équilibre, puis t’en défaire progressivement, si tu le souhaites… C’est un bon moyen de cultiver l’équilibre, en respectant ton corps et ce qu’il peut à un instant T. Si tu êtes enceinte, avec le centre gravité qui évolue tout le long de la grossesse, c’est d’autant plus important de pratiquer les postures d’équilibre près d’un mur, car même si tu as l’habitude de les faire, avec le corps qui change, les repères ne sont pas les mêmes.

Alors, as-tu trouvé ton équilibre ? N’oublie pas, la Terre est toujours là pour te rattraper !

Comment faire face à ses peurs ?

Comment faire face à ses peurs ?

Ce week-end, en randonnant, on s’est retrouvés sur une paroi enneigée et gelée, et sur laquelle on avait du mal à progresser. J’avais peur (de rester bloquée là, de tomber à la renverse dans ce qui m’apparaissait comme un grand vide, etc.). J’ai ressenti tout mon corps se mettre en alerte : hyper concentration, précision des pas, respiration que je contrôlais activement pour m’aider à avancer, force énorme dans mes bras pour me soutenir avec les bâtons (alors que mes bras ne sont pas très très forts justement)…

J’avais peur. Après coup, mon mari m’a dit que non on n’avait pas été imprudents et que lui n’avait pas eu peur. Mais moi, si, j’ai eu peur. Et ça c’est un premier point : quand on a peur, c’est ainsi, et entendre quelqu’un dire “n’aie pas peur” n’aide pas.

Dans cet exemple, la réaction de mon corps m’a permis de me sortir de ce mauvais pas. Je me suis vue mobiliser tout mon être avec une détermination profonde : rien n’était plus important que le pas d’après, l’endroit où j’allais poser le pied et comment j’allais le sécuriser pour ensuite soulever un bâton et puis l’autre, et puis le second pied. Et je respirais “fort” parce que c’est ce que je fais quand j’ai peur, grâce au yoga : ce sont mes pratiques en lien avec l’équilibre notamment qui m’ont appris à respirer en conscience et profondément, surtout quand ça vacille.

Et ça c’est déjà super intéressant : la peur nous sauve, nous protège, nous permet d’activer ce qu’il faut pour se sortir de ces situations où on se sent en danger.

Il y a d’autres types de peurs, plus insidieuses peut-être, celles qu’on ressent au quotidien, pour une myriade de raisons. Il y a bien sûr les sources les plus évidentes de peur : examen, entretien d’embauche, problèmes de santé, difficultés financières, etc. Et il y a toutes ces petites peurs du quotidien dont on n’est même pas conscientes mais qui nous empêchent de réaliser nos rêves ou de nous dépasser ou tout simplement de faire cette activité qui nous fait envie. Par exemple : j’ai vécu 13 ans à Maurice, je n’ai jamais fait de plongée parce que j’ai peur d’être sous l’eau avec des bouteilles, tout en me racontant que “moi, je suis une fille de la terre”, ce qui n’est pas tout à fait faux, mais quand même, ça me dirait bien d’aller voir les poissons de plus près (mais pas trop. J’ai un peu peur des poissons aussi).

Tu vois ? Les peurs sont partout. Et c’est OK : le plus important, selon moi, c’est de les voir, les identifier, et puis de chercher à les dépasser si c’est important pour nous (clairement, dans l’exemple de la plongée, ça n’a pas été ma priorité !) ou si c’est incontournable (comme pour un examen par exemple). On peut très bien aussi se ficher la paix, attendre que ça passe ou ne pas s’y exposer…

Je te partage mes astuces préférées pour dépasser mes peurs :

Passer à l’action

Le premier, qui n’a rien à voir avec le yoga, c’est de passer à l’action. Je suis une fille stressée, et globalement, je le suis largement moins quand je suis en action : tout est toujours pire dans ma tête que dans la réalité, 99,9% du temps. Tu connais peut-être ce schéma “ce que je crois qu’il pourrait arriver” / “ce qui pourrait arriver” / “ce qui arrive”. Et globalement, c’est quand on se met en action qu’on peut voir ça, et on peut aussi garder en tête que fait est mieux que parfait, ça peut aider.

    Allonger l’expiration 

    Quand on est en situation de peur, on peut avoir tendance à être surtout sur l’inspiration, et notre respiration va souvent se faire plutôt “en haut” au niveau des clavicules. Ce qu’on va essayer de faire, c’est d’allonger l’expiration : l’expiration active le système nerveux parasympathique (celui qui nous apaise). Je dis “essayer” parce qu’au début, ça peut paraitre vraiment impossible : comme d’habitude, on fait avec ce qu’on a, à partir de là où on est. Et on essaie autant que possible d’emmener la respiration en direction du ventre : on visualise qu’on le fait gonfler comme un ballon à l’inspiration et qu’il reprend sa place à l’expiration. Et on se donne l’espace d’accepter que ça prend un peu de temps à se mettre en place.

    La respiration de la Lune, Chandra Bedhana

    Dans cette respiration, on inspire par la narine gauche, on expire par la narine droite, en bloquant les narines avec la main droite comme dans la respiration alternée (qui est aussi une alternative si tu préfères !). L’inspiration par la narine gauche active le système nerveux parasympathique, ce qui nous permet de nous apaiser rapidement (en 10 respirations, on ressent un grand mieux déjà !). J’ai fait cette respiration en haut de la montagne, après ma fameuse paroi !

    Se tapoter le sternum (le haut de la poitrine)

    C’est un truc que j’ai découvert par hasard : quand on a découvert qu’on avait été cambriolés, passé les premières étapes, je marchais dans le salon en respirant fort et en me tapotant le sternum. La respiration, OK, le tapotage, j’ai pas su d’où ça sortait. Magie de la sagesse du corps qui sait quoi faire pour nous apaiser : tapoter à ce niveau là vient stimuler le thymus et ainsi apaiser notre stress. Merveille.

    La mudra de wonderwoman

    Ce n’est pas son nom officiel, mais presque : c’est la mudra de l’armure énergétique, Vaikhara Mudra. Elle permet de se connecter à notre force, notre courage, notre confiance. Pour la réaliser :

    • on ferme les poings, pouces à l’intérieur.
    • on replie le bras droit contre soi, le poing droit au creux entre l’épaule et la clavicule gauches, et le bras gauche se replie par-dessus, poing gauche dans le creux entre l’épaule et la clavicule droites.

    Une autre mudra, Vajrapradama Mudra

    Celle-ci, c’est la mudra de la confiance inébranlable. La bonne nouvelle, c’est qu’elle est discrète : on peut la faire en toutes circonstances, et même avoir l’air assez distingué 😂! Elle nous permet de calmer notre anxiété, de nous connecter à notre force intérieure… Pour la réaliser :

    • On entrelace les doigts
    • On ouvre les pouces
    • Les paumes des mains sont tournées vers le corps
    • On visualise comme un filet de sécurité qui nous entoure !

    Des postures de yoga

    Plusieurs possibilités sur ce front :

    • les inversions comme le chien tête en bas, les jambes au mur ou la poupée de chiffon
    • les flexions comme le Dieu des vents, l’enfant, le chat, ou la pince assise
    • des postures debout pour s’ancrer dans la confiance et la force intérieure : les guerriers, l’arbre, la montagne, la déesse, la chaise… Toutes ces postures qui nous ancrent et nous connectent à notre force intérieure !

    Et pendant la pratique, on met l’emphase sur la lenteur des mouvements et la douceur ! Et on clôture en position allongée (posture du cadavre / shavasana).

    Accepter l’inconfort

    Accepter l’inconfort d’aller vers l’inconnu. Accepter l’inconfort tout court. Ca nous permet de traverser nos peurs et de réaliser nos rêves, même ceux qui font peur, et c’est le cas de beaucoup de nos rêves. Sinon, ils seraient probablement déjà réalisés. Quand j’ai décidé de faire ma formation de prof de yoga, j’étais grave flippée : et si je dépense tout cet argent et que rien n’en sort ? Ou que je n’aime pas ? Ou que… ? Mon mental m’emmenait dans tous les recoins pour me dire “mais noooon” et j’ai du vraiment me connecter à mon envie de devenir prof, rassurer mon mental avec des faits, et chercher de l’aide à l’extérieur (ici mon mari qui m’a dit “t’as envie, on a les sous, pourquoi tu le ferais pas ?”). Et accepter de rester dans l’inconfort, prendre le risque d’être déçue, de perdre de l’argent ou du temps ou…

    Quand on a décidé de trier toute notre maison pour partir voyager l’esprit libre, toutes mes inquiétudes sont remontées à la surface : “et si on fait le mauvais choix ?”. Rappel : il n’y a pas de mauvais choix. Prends ta mudra wonderwoman, connecte-toi à tes envies, rassemble les preuves que c’est possible (“ce n’est pas irréversible”, “je vais trouver un mi-temps à côté” : oui, on rassemble des preuves tangibles pour le mental !)

    Mettre en place des rituels et routines qui sécurisent

    Nous y revoilà, mon sujet favori ! Pour pouvoir dépasser nos peurs, mettre en place des habitudes qui nous soutiennent, ça va énormément nous aider à cultiver à la fois l’ancrage et la force qui nous sont nécessaires. Qu’est-ce qui va t’aider selon toi ? Courir, faire du yoga, de la méditation, cuisiner tous les jours, aller au lit à 21h30…?

    ➡️ Au final, les peurs, on fait tout pour les éviter, on veut pas les ressentir, sans réaliser que c’est souvent en les traversant que la magie arrive. Le courage, c’est ça, faire face à nos peurs, et aller de l’autre côté et voir ce qui se cache derrière. On inspire, on expire, on choisit les outils qui vont nous aider, et c’est parti ! 

     

    Et toi, as-tu des outils favoris pour dépasser tes peurs ? Dis-moi tout en commentaire !

    Des postures de yoga pour chacune

    Des postures de yoga pour chacune

    Savez-vous qui est la personne la plus importante dans un cours de yoga ?

    C’est vous.

    Oui, chacune de vous qui participez à mes séances de yoga, vous êtes chacune les plus importantes, vous êtes au cœur de mes séances.

    Oui, je parle bien des cours collectifs. Chacune est la plus importante et chacune doit y trouver ce qui lui fait du bien.

    Avant chaque séance, je vois qui est inscrit, et je pense à vous en la préparant. Même si parfois, c’est votre première séance, qu’on ne se connait ni d’Adam ni d’Eve (quelle expression étrange), je pense à vous.

    Si on se connait un peu, si vous avez l’habitude de pratiquer avec moi, vous m’avez peut-être partagé un souci de santé, ou vos préférences, et je peux me baser dessus pour construire une séquence qui vous convienne. Soit je ne vous connais pas, et dans ce cas, je laisse de l’espace pour ajuster en fonction de ce que je sens qui se passe dans la séance, tout en me rappelant de donner plus de détails sur certaines postures.

    Ces derniers temps, plusieurs d’entre vous m’ont dit avoir une douleur à tel endroit de leur corps, avoir du mal à rester dans telle posture, ou un souci de santé particulier.

    Et je vous dis merci pour ces partages : c’est précieux pour moi de savoir ça, parce que je peux vous proposer des variations des postures qui vous conviennent.

    Le yoga qui me convient n’est pas forcément le yoga qui vous convient.

    Le yoga qui convient à Cécile n’est pas celui qui convient à Meera, n’est pas celui qui fonctionne chez Sylvette, n’est pas celui qui va à Jasmeen.

    Et pourtant, vous pratiquez toutes avec la même prof. Dans un même temps. Dans la même séance.

    J’ai à cœur d’adapter les postures et les rendre accessibles et adaptées à VOTRE corps. Votre corps qui est unique et que vous seule connaissez vraiment.

    Je vous dis souvent que je suis la guide et que vous êtes la pilote, et que si quoi que ce soit que je dis ne fonctionne pas pour vous, vous ne le faites pas, ou vous le faites à votre sauce.

    Le fait que vous me disiez vos petits soucis de santé, votre condition actuelle, ce n’est pas du tout obligatoire. On n’a pas forcément envie de parler à sa prof de yoga de ses soucis, et c’est OK.

    Il suffit alors que vous ayez le réflexe d’adapter toujours la posture en fonction de vos sensations. Et c’est pour ça que bien souvent, je propose plusieurs variations. Pas « plein », parce qu’après on s’y perd, mais souvent deux, parfois trois.

    Quand je vois que l’une de vous s’écoute et ne se met pas à genoux parce que ce n’est pas juste pour elle, je lui propose une autre posture, ou de se mettre dans la posture de l’enfant, ou de simplement respirer profondément.

    Je souhaite que chacune de mes élèves se retrouve dans mes séances.

    J’ai été frustrée, quand je pratiquais en studio, à croire que je n’étais « pas assez souple », et que « mes bras étaient trop courts » (bon, ils ne sont pas trop longs non plus). Et je suis restée seule avec ma frustration. Pas envie d’attirer l’attention sur moi (coucou l’élève timide), et surtout, croyance que c’était moi qui manquais de quelque chose.

    Vous ne manquez de rien. Je répète : vous ne manquez de rien.

    C’est un chemin, dans lequel il n’y a pas forcément de progrès extérieur et visible. Souvent, les évolutions sont intérieures : vous vous sentirez plus à l’aise dans les postures, vous coordonnerez votre souffle et vos mouvements de façon plus fluide, vous sentirez vos pensées s’apaiser beaucoup plus rapidement…

    Vous avez peut-être l’impression de souvent tomber quand vous faites des postures d’équilibre. C’est pas grave, le sol est là pour vous rattraper, continuez à jouer avec, sans frustration, peut-être que peu à peu, vous trouverez un peu plus de stabilité sur un seul pied, peut-être que non, et on s’en fiche !

    Vous avez peut-être l’impression que les postures de guerriers sont toujours aussi fatigantes pour vous, et vous vous dites « mais quand vais-je progresser ? » Mais le progrès, il est dans l’observation de vos sensations, de vos pensées, le retour au souffle, et l’acceptation. Qui inclut l’acceptation de la frustration parfois !

    Vous avez peut-être l’impression que quand je vous invite à entrer dans votre temple intérieur il est vide et désertique et vous vous sentez en échec par rapport à cela : ça viendra, ou pas, et c’est OK. Nous n’avons pas toutes la même capacité à visualiser, et vous êtes sans doute probablement plus à l’aise avec certaines autres techniques de visualisation ou de méditation !

    J’ai détesté me sentir incompétente sur le tapis, parce que je n’arrivais pas à toucher mes orteils (je ne peux toujours pas), j’ai détesté me sentir à la ramasse quand mon corps ne faisait pas la posture « comme la prof ». Ce n’est pas ça le yoga.

    Ça peut arriver d’être frustrée, bien sûr, dans notre pratique de yoga. Mais si on passe la séance à se dire « ça j’y arrive pas, moi ça fait pas ça dans mon corps, je suis trop nulle », on perd beaucoup de bénéfices de la pratique. Attention, je ne dis pas que ça ne doit jamais arriver : nous sommes humaines, et on a des jours de moins bien. Quand ça arrive, on observe, on réalise qu’on est vraiment dans la frustration aujourd’hui, on revient au souffle… On laisse la frustration nous traverser.

    Et on se rappelle que but de notre pratique, c’est de revenir à nous, à travers le corps, d’harmoniser le corps, la respiration, le mental, et l’ensemble de notre être. Le but du yoga n’est pas la performance. Je répète : le but du yoga n’est pas la performance.

    Il y a du yoga pour vous, il y a du yoga pour moi, et il y a le yoga qu’on fait ensemble : si vous pratiquez avec moi, n’hésitez pas à me dire quelles sont vos contraintes, vos particularités, vos frustrations, et vos petits ou grands soucis de santé. Et j’ajusterai en fonction.

    C’est mon métier de prof de proposer des variations de postures qui conviennent à mes élèves. Par contre, je laisse mes élèves décider pour elles ce qu’elles souhaitent ou pas appliquer. Je ne dis pas « Cécile, toi tu peux t’asseoir plutôt comme ça » (probablement à cause de vieilles traces de mon enfance où je n’aimais pas que le prof me distingue des autres). Je dis plutôt « si ce n’est pas confortable pour vous de vous asseoir en tailleur… ». Et en plus, ça permet à toutes les autres qui n’ont rien dit d’en profiter, au cas où.

    Parce que oui, nous sommes nombreuses à ne pas oser, ne pas vouloir, dire à notre prof nos petites particularités. Et c’est tout à fait compréhensible. Dans ce cas, rappelez-vous, c’est vous qui pilotez : choisissez ce qui vous convient, sans frustration ni comparaison. Et laissez aller le reste !