En 2013, je me suis embarquée dans un grand chantier d’amélioration de mon hygiène de vie. J’ai viré les cosmétiques chimiques de ma salle de bains. Déjà que je n’utilisais pas grand-chose, j’ai ratiboisé : j’ai supprimé toutes les crèmes et les ai remplacées par aloe vera et huiles adaptées, j’ai supprimé le shampoing et utilisé du bicarbonate de soude pendant au moins 2 ans sur ma tête (ne faites pas ça sans explication, renseignez-vous d’abord sur le no poo), j’ai viré le vieux mascara dont je me servais une fois tous les 300 ans… Cette même année, je suis allée chez une naturopathe pour la première fois et j’ai écrémé peu à peu la farine blanche et les produits laitiers de mon alimentation, responsables probables de mon acné adulte. Ces grands changements simultanés étaient comme un espèce de tourbillon qui m’occupait bien l’esprit, à un moment où j’en avais grandement besoin !
J’aime bien parler du battement d’ailes d’un papillon qui change tout, ça me fascine. Alors là, pour le coup, c’était un cyclone de classe 4 (dit la fausse Mauricienne qui n’a jamais vu de cyclone classe 4 en 12 ans) qui m’a décidée à enclencher de micro-changements. EUX sont les battements d’ailes de papillon dont je parle et ils ont entrainé ensuite une série d’autres modifications : l’année suivante, j’ai complètement changé de petit-déjeuner qui fait que je n’ai (presque) plus jamais faim avant midi, je suis devenue végétarienne, puis j’ai été végétalienne pendant 2 ans (la fille qui expliquait le shampoing au bicarbonate est végane, et à force de lire sa plume délicieuse, j’ai réalisé que les plats dont elle parlait étaient aussi délicieux), l’ouverture à une vie plus en conscience, etc.
C’est comme ça que ça arrive, la plupart du temps. Un battement d’aile de papillon qui entraine d’autres battements d’ailes et quand on regarde en arrière, on mesure le chemin parcouru à partir d’une microdécision. C’est ce que j’aime avec le yoga (ouf, arrivée à 300 mots je fais enfin le lien avec le yoga ! Mon mari me demandait il y a quelques semaines « mais c’est quoi exactement ta ligne éditoriale, parce que tu parles euh… un peu de tout, non ? » Si si. Je parle de ce dont j’ai envie, le jour où je l’écris, et je le relie au yoga (ou pas d’ailleurs), parce que les 8 piliers du yoga nous permettent de rattacher la vie elle-même au yoga, puisque le yoga, c’est la vie. Vous pouvez me citer, je sais, c’est profond ce que je dis 😂).
Je disais donc, avant que mon cerveau ne m’interrompe avec ses petites anecdotes, que c’est ce que j’aime avec le yoga. On apprend peu à peu à vivre de plus en plus en conscience. A faire des choix qui nous correspondent mieux. A mieux goûter la vie et découvrir qui nous sommes vraiment et ce qui compte pour nous. Ralentir sur le tapis, mettre en perspective les choses qui nous arrivent, et voir ce qu’on veut en faire. Ralentir dans la vie, étudier nos choix, interroger nos habitudes. Ralentir pour mieux vivre, s’interroger pour grandir, changer pour devenir soi.
Merci d’être arrivé-e à la fin de cet article rempli de parenthèses, mon cerveau a envie de chemins escarpés et de grands détours aujourd’hui, je n’ai pas voulu le frustrer !
PS : il ne résiste pas non plus (mon cerveau) à vous partager une autre anecdote liée aux battements d’ailes de papillon. Dans la posture du papillon allongé, il m’arrive de dire d’écarter les genoux et de les ramener vers l’intérieur, en rythme avec la respiration, « comme si votre papillon battait des ailes ». Pendant une séance avec mon mari comme seul élève, je le vois partir dans un mouvement frénétique de genoux, et je l’invite à ralentir ses mouvements, et il me répond « mais il va décoller comment mon papillon, alors ? » (oui, on rigole bien chez nous !!)
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