Et l’une de vous m’a dit « ce serait bien que tu nous partages comment tu fais pour te centrer quand tu passes d’une activité à l’autre ». Alors, autant vous dire que c’est quelque chose sur quoi je suis toujours en train de progresser. J’ai vécu le même genre de journée hier et je suis arrivée en fin de journée à ma séance de yoga complètement échevelée (au propre et au figuré) et pas centrée du tout.
On a tou-te-s des journées comme ça, où on a surchargé le planning par foi absolue que oui, bien sûr, faire tout cela c’est tout à fait possible ou par hasards de calendriers, contraintes extérieures incontrôlables et autres imprévus en tout genre. Alors qu’est-ce qu’on peut faire pour passer sereinement d’une activité à l’autre quand clairement on aurait bien envie de se poser mais qu’on ne peut pas ?
La première chose à faire, pour moi, et que j’oublie bien souvent, c’est d’abord de faire quelque chose qui m’ancre. J’y suis de plus en plus attentive et je vois la différence dans mon niveau de présence. Ce que j’ai fait ces derniers temps et que j’ai adoré faire, c’est d’anticiper mon dernier rendez-vous de la journée. Alors oui je travaille de chez moi la plupart du temps, donc ça facilite les choses, mais ça vous donnera peut-être des idées. Le dernier rendez-vous de la journée, c’est 2 fois par semaine le cours de yoga. Comme hier, où j’ai passé la journée chez un client, j’ai fait une heure de route, j’avais 15 minutes de battement avant une réunion de travail qui était elle-même juste avant mon cours de yoga.
Avant ma rencontre, j’ai installé mon espace de yoga, je me suis mise en tenue, j’ai installé un coussin sur mon tapis et un carton en face pour faire office de bureau bas, et je me suis installée là pour mon appel. Je pense que mon interlocutrice a vu que j’étais assise au sol parce que à un moment je prenais des notes sur mes genoux, mais je suis déjà une consultante bizarre-prof de yoga, je ne suis pas à une bizarrerie près. Ca m’a aidée à m’ancrer pour mon rendez-vous. Et je savais qu’après je ne serais pas trop speed pour transitionner après à mon rôle de prof de yoga. Bon, c’était sans compter le fait que je m’allonge sur le tapis « juste 2 minutes » après mon appel et que je me relève en panique 10 minutes plus tard, le micro pas branché, le « bureau » pas enlevé, la fenêtre pas fermée… Donc il y a de certains couacs dans mes plans, c’est sûr ! Ceci dit, j’ai remarqué qu’être assise au sol m’aide vraiment à « faire redescendre ma tête ». Mon esprit vole beaucoup d’une chose à l’autre, et avec ce genre de journées, ça vole encore plus, m’asseoir au sol m’aide, j’ai l’impression, à calmer mes pensées.
D’autres façons de prendre quelques minutes avant une activité sans s’allonger au sol, ce qui, j’en conviens, n’est pas toujours disponible :
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On peut respirer. Si on a besoin de faire monter l’énergie, on fera la respiration de la joie (à la minute 37 de cette vidéo – c’était ma première vidéo, sans micro, du coup le son est moyen), si on a besoin de calmer les pensées, on fera la respiration alternée (une vidéo là-dessus très bientôt). Si on a l’impression que notre esprit est à l’extérieur de notre corps (ça m’arrive régulièrement, c’est pour ça que je vous fais faire régulièrement des pratiques d’enracinement), on respirera profondément, les mains en hakini mudra :
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On peut insérer une activité fun entre deux activités. Ca peut être de mettre une jolie chanson qui nous fait danser. Ca peut être de sortir marcher 3 minutes à l’extérieur. En tapant les mains l’une contre l’autre (c’est ce que j’ai fait ce matin, j’avais l’air maline en marchant le long de la route).
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On peut faire du yoga des yeux, surtout si les activités qu’on enchaine sont toutes à base d’écran, ou du yoga tout court, assis à notre bureau.
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Ah et boire des infusions ! Je bois du rooibos. Je bois du café aussi, parce que j’aime le goût, mais je ne crois pas que ce soit très très bon pour l’ancrage, en tout cas pas sur moi !
J’écoute aussi parfois quand l’envie m’en prend, des mantras. En écrivant cet article j’écoute ça. J’ai « découvert » les mantras pendant le confinement. « Découvert » entre guillemets, parce que je les connaissais déjà, ayant quand même fait Maha Shivaratree (pélerinage hindou) une dizaine de fois et ayant déjà remarqué que « Om Namah Shivaya » me faisait un peu flotter (pour le plus grand plaisir de ma belle-mère qui m’a prise en flagrant délit de le fredonner), mais je ne les avais jamais écoutés hors contexte familial de prières. Nous avons pratiqué les mudras pendant une séance d’entraide entre (futur-e-s) profs Diva Yoga, pendant le confinement, et ça a été une révélation. Déjà parce que je chante excessivement mal. Ensuite parce que j’ai chanté avec le groupe, seule devant mon écran et que j’ai trouvé ça extrêmement libérateur, porteur et avec un énorme effet clarifiant sur l’esprit. Ces deux là sont mes préférés : Hari Om Tat Sat (dont je peux « chanter » le « refrain » à tue-tête parfois) et Om Mani Padme Hum.
Je précise que tout cela est issu de mes expérimentations diverses et variées de femme un peu étourdie qui aime parfois avoir des journées très remplies mais qui aspire à une vie quand même beaucoup plus slow que cela. Et vous, que faites-vous quand le rythme s’emballe ?
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